La situation à In Amenas était des plus complexes Dans un premier temps, les Britanniques étaient critiques sur la manière dont les autorités algériennes avaient géré cette crise. «Au départ, la Grande-Bretagne à critiqué car la situation était très confuse. Nous avons perdu six de nos ressortissants. Vous devez comprendre la pression à laquelle faisait face à ce moment-là notre Premier ministre David Cameron.» C 'est ce qu'a déclaré hier, l'ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, Martin Roper lors d'une table ronde avec la presse nationale. «Nous avons compris la complexité de la réaction de la manière à faire face à cette attaque terroriste. Nous avons reconnu que chaque force de sécurité à travers le monde aurait connu les mêmes problèmes dans ce genre de situations», a ajouté M. Ropper, précisant que le problème s'est posé même au niveau de son ambassade au sujet de la gestion de cette crise très difficile. Le diplomate britannique a ainsi expliqué la position de son pays durant la prise d'otages dans le site gazier de Tiguentourine par un groupe terroriste le 16 janvier dernier, ainsi que l'assaut donné par les forces spéciales de l'ANP. On se rappelle que dans un premier temps, les Britanniques étaient critiques sur la manière dont les autorités algériennes avaient géré cette crise, puis ils se sont ressaisis et ont même félicité les services de sécurité algériens pour «le job» qu'ils avaient accompli. «Toutes les entreprises anglaises avec qui j'ai parlé, voudraient rester et s'engager dans les investissements en Algérie, mais elle recherchent des garanties sur les mesures prises pour garantir leur sécurité», a indiqué le conférencier. Revenant sur la visite effectuée à Alger, par le Premier ministre David Cameron les 30 et 31 janvier dernier, l'ambassadeur britannique a indiqué que ce déplacement était prévu depuis longtemps mais les événements d'In Amenas ont précipité sa venue à Alger. «Il y avait une invitation pour David Cameron en 2013. Ce qui s'est passé à In Amenas a avancé sa visite pour soutenir l'Algérie», a-t-il fait savoir. Lors de cette rencontre avec la presse, M.Roper est revenu sur les objectifs de la visite du Premier ministre britannique, David Cameron, à Alger. L'ambassadeur britannique a souligné dans ce sens la «détermination du Royaume-Uni à se tenir aux côtés de l'Algérie dans sa lutte antiterroriste», à travers notamment le lancement d'un partenariat stratégique entre les deux parties. Ce nouveau partenariat stratégique devrait «hisser les relations algéro-britanniques à un niveau supérieur» a-t-il relevé, rappelant, dans ce sens, la mise en place d'un groupe de travail bilatéral pour la lutte antiterroriste. A ce sujet, il a noté que l'Algérie et le Royaume-Uni ont une approche «similaire et concordante» face à la menace terroriste, particulièrement en ce qui concerne le non-paiement de rançons dans les cas d'enlèvements, «nous adoptons d'ores et déjà une approche similaire et concordante sur certaines questions surtout par rapport au non-paiement de rançons dans le cas d'enlèvements», a affirmé M.Roper. Il a précisé, à cet égard, que les deux pays «sont unis sur cette question et travailleront ensemble dans les forums internationaux pour s'assurer le soutien nécessaire à cette politique». Au chapitre économique et commercial, l'ambassadeur britannique a fait part de la «détermination» de son pays de renforcer ses relations avec l'Algérie dans tous les domaines. «L'expertise en gestion et en management pourrait également constituer un élément très important dans le cadre de ce partenariat», a-t-il relevé, soulignant l'importance de la mise en place d'un mécanisme bilatéral pour le renforcement de ces relations.