La Libye a annoncé hier qu'elle fermerait durant quatre jours à compter du 14 février ses frontières terrestres avec la Tunisie et l'Egypte, en prévision de festivités marquant le deuxième anniversaire de la révolution qui a renversé le régime de Mouamar El Gueddafi. Dans un communiqué cité par l'agence officielle libyenne Lana, le Premier ministre Ali Zeidan a indiqué par ailleurs que les vols internationaux seraient suspendus dans tous les aéroports du pays, à l'exception de ceux de Tripoli et Benghazi (est). Ces mesures «préventives» ont été décidées suite à la multiplication d'appels à manifester le 15 février, certains allant jusqu'à réclamer une «deuxième révolution» en protestation contre l'incapacité des autorités libyennes à mener des réformes. «Un conseil ministériel restreint a décidé lundi soir un ensemble de mesures de sécurité relatives à la protection des frontières, au contrôle du trafic aérien, limitant les vols vers l'étranger aux seuls aéroports de Tripoli et de Benghazi à compter de jeudi 14 février à 2h30 du matin (1H30 GMT) jusqu'au 18 février», a indiqué M. Zeidan. Il également annoncé «la fermeture des postes frontaliers terrestres avec la Tunisie et l'Egypte à titre préventif et temporaire durant cette même période» pour «contrer toute tentative de porter atteinte à la sécurité de la Libye et perturber la célébration de l'anniversaire de la révolution». Les services de sécurité ont été mis en état d'alerte et des points de contrôle érigés dans la capitale libyenne afin d'empêcher tout débordement à l'occasion des festivités commémorant la «Révolution du 17 février». La Libye avait déjà annoncé en décembre la fermeture de ses frontières avec ses quatre voisins du sud: l'Algérie, le Niger, le Tchad et le Soudan, en raison de «la détérioration de la sécurité dans le sud du pays», décrété «zone militaire fermée».