Le Snapap version Felfoul annonce, à travers un communiqué parvenu à notre rédaction, la naissance d'une fédération nationale du personnel des travaux publics. Ce syndicat s'est même permis de dénoncer la grève à laquelle a appelé la Fédération nationale des travaux publics affiliée au Snapap version Malaoui pour venir au secours de la tutelle. Cette nouvelle organisation syndicale créée à l'issue d'une session du Conseil national, fait appel aux travailleurs du secteur en vue d'adhérer à la nouvelle structure. Or, avant que ce personnel ciblé grouille pour y adhérer, le Snapap de Felfoul a annoncé une grève nationale de trois jours à partir du 18 février en cours. Toutefois, le syndicat se défend d'être un partisan systématique des grèves, mais il est contraint d'annoncer cette option. Illustrant une perversion des pratiques et moeurs dans le milieu syndical comme en politique, ce syndicat (Snanpap Fefoul) a appelé les travailleurs à faire preuve de vigilance face «à ceux qui sèment le chaos parmi les travailleurs». Comme il a salué «les efforts considérables déployés par le ministère des Travaux publics visant à améliorer la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur». De même que la nouvelle fédération déclare avoir «déposé» des revendications socioprofessionnelles des fonctionnaires du secteur dont l'amendement des statuts de certains corps professionnels et l'amendement du régime indemnitaire relatif aux agents de sécurité et de prévention, la titularisation des contractuels, la révision à la hausse de la prime de rendement et la création de nouvelles primes liées notamment aux risques, aux permanences et à la qualification. Plus encore, cette fédération compte mener ces actions dans le cadre de ce qu'elle appelle «syndicalisme noble». Par ailleurs, Tahar Remita, cadre à la direction des travaux publics de Mila, a été élu président de la fédération. L'option de la grève est retenue suite à la «lenteur» dans la prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles des corps du secteur, est-il écrit dans ce document. Pour rappel, si l'aile Felfoul s'est démarquée de l'action de la Fntp, l'aile de Malaoui n'a pas cessé de dénoncer «ces pseudo-syndicalistes autoproclamés représentants des travailleurs», les accusant de saisir «la veille de chaque contestation pour annoncer via les médias publics, avoir négocié les revendications des travailleurs avec le ministère de l'Intérieur».