Après son concours au dernier festival international du cinéma de Timimoun, la fondation Déserts du monde se tourne vers les arts plastiques. «Vue de la baie d'Alger» d'Emile Bou, «Place du marché à Ghardaïa» de Maurice Bouviolle, «l'Amirauté d'Alger» de Pierre Brandel, «Ksar du Sud algérien» de Léon Geille de Saint-Léger, «Jeune Targui» de Dammeson. Ce sont quelques tableaux parmi une cinquantaine d'autres accrochés sur les murs de la Cité des sciences à Alger, où les peintres algérianistes sont à l'honneur, à travers une exposition qui se poursuivra jusqu'au 18 du mois en cours. «Peintres algérianistes à El-Djazaiïr», l'intitulé choisi par le commissaire de l'exposition, Nadya Bouzar Kasbadji, est une exposition qui se veut un moyen de montrer la diversité culturelle et artistique de l'Algérie. Des toiles datant de la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, conçues par des algérianistes. L'exposition retrace, avec précision et beauté, des lieux géographiques et historiques par des peintres de renom tel que Bascoules, Bou, Leroy, Carre, Ortega, Bouviolle et Brandel, pour ne citer que ceux-là. Ces peintres d'Algérie qui ont retracé des paysages du Sud envoûtant, d'un littoral attrayant ou tout simplement des portraits des plus marquants d'une Djazaïr profonde, font partie de ce grand courant orientaliste. En escale, résidents ou natifs, les peintres de l'Algérie n'auront de cesse que d'en traduire les caractères géographiques, architecturaux, humains et d'exploiter la qualité rare de sa lumière pour forger une identité créative. Aussi, les toiles accrochées sur les murs de ce nouvel édifice reviennent aux efforts du commissaire de l'exposition, qui a profité de l'évènement de l'Année de l'Algérie en France pour faire des recherches pour retrouver les traces de certaines toiles. «Peintres algérianistes à El-Djazaïr» est une initiative de la fondation Déserts du monde, présidée par le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Cherif Rahmani. Ainsi et après sa collaboration dans le dernier festival international du cinéma de Timimoun, Cannes Junior, la fondation Déserts du monde se retourne vers la culture. Pour Cherif Rahmani, l'exposition est l'expression même de ce métissage culturel où paysages, monuments et nature algérienne sont immortalisés par la plume d'artistes venus, pour l'essentiel d'Europe, témoigner à travers leurs oeuvres de leur amour et attachement à l'Algérie.