Nickolay Mladenov a transmis une invitation au Président Bouteflika pour une visite en Bulgarie. Les visites des délégations occidentales se poursuivent en Algérie et les messages reviennent comme un leitmotiv: l'Algérie est sur la bonne voie. Hier, c'était au tour du ministre des Affaires étrangères de la Bulgarie Nickolay Mladenov, en visite de deux jours dans le pays, de courtiser l'Algérie en saluant ses positions sans exception aucune. En conférence conjointe avec son homologue algérien, Mourad Medelci, le chef de la diplomatie bulgare a indiqué que «l'Algérie est devenue un exemple à suivre et un pays qui utilise ses ressources pour le développement national». La conférence tenue à Djenane El Mithak, Alger, a été une occasion pour M.Mladenov d'exprimer son «admiration» par les positions algériennes notamment en ce qui concerne la situation au Mali. «Nous admirons la position équilibrée de l'Algérie envers la situation au Mali», a-t-il indiqué, expliquant que la solution militaire prônée par la France n'est ni la solution complète ni définitive. Pour lui, la solution militaire n'est qu'une étape qui doit être suivie de la solution politique pour la construction des institutions. Mieux encore, l'hôte d'Alger a dit souhaiter l'utilisation de l'expérience algérienne pour aider les pays de la région (la Tunisie, le Mali et la Libye) à rétablir leurs institutions. M.Mladenov a ajouté que l'Algérie est devenue un «partenaire important» non seulement de la Bulgarie mais de toute l'Europe. Le ministre bulgare des Affaires étrangères ne s'est pas arrêté à ce niveau de l'admiration de l'Algérie. Evoquant l'UMA, il a émis le souhait de voir «l'Algérie qui a été le porte-flambeau des indépendances il y a 50 ans porter le flambeau de l'intégration» de cette entité géographique. Le ministre bulgare n'a pas manqué de transmettre une invitation au chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, pour une visite en Bulgarie. A son arrivée à l'aéroport international d'Alger, le ministre Bulgare a salué «le rôle que joue l'Algérie dans le domaine sécuritaire de l'Afrique du Nord et aussi par rapport à la situation qui prévaut au Mali». «J'ai beaucoup de respect pour les grandes réformes que l'Algérie a initiées récemment dans divers domaines et pour sa lutte contre le terrorisme (dans les années 1990)», a-t-il déclaré aux journalistes. Rassuré par les positions de son homologue, Mourad Medelci est revenu, au cours de la conférence de presse conjointe, sur la position algérienne concernant la crise malienne, plaidant pour une solution politique de la crise. «La crise politique est plus importante que la crise sécuritaire au Mali (...) C'est la solution politique qui finira par ouvrir la voie à la paix et à la stabilité», a-t-il dit plaidant pour un dialogue sans exclusion entre les Maliens qui prévoient déjà d'organiser une élection présidentielle. Concernant la crise, M.Medelci a indiqué que ce pays a besoin de «l'aide de tous», souhaitant que «le dialogue reprenne le dessous sur le langage des armes». Mourad Medelci a évoqué, en outre, les relations économiques entre l'Algérie et la Bulgarie, rappelant qu'un accord-cadre de coopération économique a été ratifié par les deux pays après la tenue de la 19e session de la Commission mixte à Sofia. Il a annoncé que la 20e session aura lieu à Alger durant le 2e semestre de l'année en cours avec la perspective de révision du cadre juridique régissant les relations entre les deux pays.