img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P130223-21.jpg" alt=""Quand le bâtiment va, tout va"" / Les représentants de près d'une vingtaine d'entreprises tunisiennes, 17 plus précisément, opérant dans l'ameublement, l'architecture, l'aménagement, le design et de la décoration d'intérieur...sont venues prospecter les opportunités d'échanges dans le domaine qu'offre le grand marché algérien du logement par excellence. Le marché algérien, qualifié de «stable à court et moyen terme» à l'adresse de L'Expression, par Riadh Bezzarga, directeur de la représentation commerciale tunisienne à Alger, repose, ce qui n'échappe pas aux économistes avertis, sur le prodigieux projet de construction d'un million et demi de logements inscrits dans le programme quinquennal 2009-20014. C'est dire que c'est là un segment qui «va de pair avec l'ameublement et la décoration» a noté Bezzarga. Les hommes d'affaires tunisiens participants, qui opèrent dans giron du programme «Tunisia Export», l'équivalent de l'organisme algérien «Algex», ont clairement manifesté leur volonté et leur disponibilité pour développer des partenariats avec leurs homologues algériens dans ces filières. Décortiquant pour L'Expression la valeur et l'impact de la coopération tuniso-algérienne dans divers secteurs économiques, Bezzarga a rappelé les nombreuses rencontres organisées comme celle de Mars 2012 à Oran, à laquelle ont participé une trentaine d'entreprises tunisiennes évoluant dans les matériaux de construction. Cette année, une rencontre sera mise sur pied en mars prochain, qui intéressera les produits pharmaceutiques et paramédicaux ainsi que les médicaments. En novembre et décembre 2013, toujours à Oran, auront lieu deux rencontres, qui concerneront les composants auto avec comme toile de fonds l'usine Renault de Tlelat, a relevé Bezzarga. Toujours en décembre 2013, est programmée une autre rencontre à Sétif. Elle sera relative aux matériaux de construction et aux travaux Publics en général. L'agroalimentaire sera au rendez-vous également à Bejaïa cette année. Le responsable de la mission économique tunisienne a assuré que «le partenariat recherché est de sortir du système «B to B» (Business to Business) pour s'orienter vers un partenariat réel de travail commun.» A une question sur le nombre de participants algériens invités à cette rencontre, il a précisé que l'objectif de la mission qu'il dirige était de réunir «plus qu'une centaine d'opérateurs invités» Bezzarga a regretté que la coopération entre l'Algérie et la Tunisie soit en deçà des potentialités existantes entre les deux pays. A ce propos il dira que «bien que la coopération se soit améliorée ces derniers temps, elle demeure insuffisante au regard des chiffres qui indiquent que les exportations tunisiennes vers l'Algérie ne sont que de 380 millions d'euros et les exportations algériennes se soient établies à 800 millions d'euros en 2012, dont 90% environ d'hydrocarbures». Notre interlocuteur a cependant indiqué que «ces chiffre se sont multipliés par cinq depuis 2005» Près de 75 entreprises tunisiennes sont installées en Algérie avec un investissement de 200 millions de dollars, a-t-on indiqué. A une question relative aux cartes de résidence en Tunisie délivrées aux opérateurs économiques algériens interdites sous le régime déchu de Benali, pour parer aux éventuelles menaces de terrorisme, Bezzarga a indiqué que «Après la révolution du jasmin, une nouvelle loi permet aux Algériens demandeurs, de disposer d'une carte de résidence permettant un séjour de 6 mois, alors que ces derniers ne disposaient que d'un visa de 3 mois, renouvelable après chaque sortie du territoire.» Bezzarga a regretté que «la réciprocité de la part d'Alger est toujours attendue» pour les opérateurs tunisiens.