Les conditions climatiques, l'abondance de la neige et la sécurisation des lieux sont les facteurs qui font que ces derniers week-ends la station de Tikjda ne désemplit pas. Des milliers de citoyens originaires de Bouira, des alentours et parfois des autres wilayas saisissent l'opportunité pour prendre du recul par rapport à un quotidien stressant et s'offrent une bouffée d'air pur. Initiées par la DJS, des colonies d'enfants se rendent chaque jeudi et vendredi au centre de loisirs des jeunes. Les plus nantis se dirigent vers l'auberge, structure relevant du secteur du tourisme où les prix sont plus élevés. Cet engouement trouve quand-même un obstacle avec la fermeture du CNLST, une EPIC du ministère de la Jeunesse et des Sports. Malgré la bonne volonté de ses gestionnaires, cette structure continue à traîner des dettes qui l'empêchent d'être rentable. La dernière visite du ministre du secteur qui a promis de se pencher sur ce cas, est là pour confirmer qu'il est grand temps d'assainir la situation financière d'une structure qui peut pallier des dépenses faramineuses. Les séjours répétés des équipes nationales d'athlétisme, de volley-ball filles ont coûté le dixième d'un stage à l'étranger. Une décentralisation et un nouveau statut juridique permettront à tout le monde un important gain, à commencer par la commune, la wilaya et les équipes de l'élite nationale. Le site de Tikjda qui se régénère depuis le monstrueux incendie qui a ravagé la totalité de sa faune et de sa flore offre plusieurs avantages: sa proximité d'Alger, Tizi Ouzou, Bouira et Béjaïa, son altitude... Une simple décision administrative dénouera une situation qui coûte les yeux de la tête au contribuable algérien.