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Caroline Fourest et l'imam de Drancy, chouchou des médias français
Publié dans L'Expression le 23 - 02 - 2013

«Le message qui est envoyé au public c'est qu'un imam modéré est rejeté par ses coreligionnaires qui sont donc, dans leur majorité, extrémistes. La mise en scène de Chalghoumi, loin de combattre le préjugé d'un islam radical et intolérant, le conforte puissamment.» Pascal Boniface
Ceux qui regardent l'audiovisuel français connaissent Caroline Fourest, une «serial-menteuse», comme l'a si bien décrite Pascal Boniface dans son livre sur les faussaires dans les médias français. Elle vient de concevoir et de réaliser une émission sur France 5 sur «Les réseaux de l'extrême: les radicaux de l'islam». Comme son compère Mohamed Sifaoui, elle a concocté une enquête manipulée avec le soutien du service public de l'audiovisuel sur le danger que peut représenter l'Islam. Suite à cette opération France 5, s'est réjouie de réaliser une audience record avec l'émission diffusée mardi passé par la chaîne, pour un documentaire diffusé dans la case «Le Monde en face», qui a réuni 848.000 téléspectateurs, soit 3% de l'audience dans le PAF, prenant le soin de devancer Arte et France 4. France 5 qui réalisé ses succès que grâce aux documentaires sur l'Islam et sur la Guerre d'Algérie, soit ce succès à une personne qui fait de l'anti-Islam un fonds de commerce juteux. Caroline Fourest est ce qu'on peut appeler dans le milieu audiovisuel une mercenaire des plateaux. Elle est de toutes les causes (mariage gay, Front National, condition de la femme, terrorisme, religions...). Elle a d'ailleurs fait recette grâce à son livre critique sur Tarik Ramadan. Elle devenue au fil des années avec Mohamed Sifaoui la spécialiste de l'islamisme et du terrorisme. Le plus étonnant dans cette histoire est le fait qu'elle a pu piéger des cadres importants de l'Islam en France. Elle a réussi à piéger sur des questions pertinentes Tareq Oubrou, l'imam de Bordeaux et cadre de l'Uoif. Avec sa participation à l'émission, Tareq Oubrou a donné une crédibilité et du poids à une émission vide de sens. Présenter un film qui met l'Islam ou la communauté musulmane comme un danger pour la république laïque est la véritable recette pour faire exploser l'audimat d'une télévision en panne de stratégie et d'audience. L'Imam vient s'ajouter à une liste d'imams qui ont accepté de vendre leur âmes au diable pour servir la République qui s'oppose à la liberté réelle d'expression, à la fraternité et à l'égalité des droits et des religions. L'imam de Drancy Hassen Chalghoumi fait partie des imams médiatiques en France. Mais ce dernier a cessé d'occuper la scène médiatique depuis bien plus longtemps, au grand soulagement de la communauté musulmane dont la majorité estime qu'il ne représente que lui-même. Ila été démasqué par Pascal Boniface, directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), qui considère que «l'imam Chalghoumi renforce malgré lui les préjugés sur les musulmans». Pour le chercheur, «ce sont les médias et quelques responsables politiques qui le désignent comme tel. Le fait de développer le dialogue judéo-musulman est une bonne chose. Le faire comme Chalghoumi ne créé pas un pont, mais creuse le fossé» car il «accrédite l'idée que le conflit du Proche-Orient est d'essence religieuse» alors qu'il est politique et qu'il ne s'est «jamais élevé contre l'occupation israélienne» que le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et ses amis cautionnent ouvertement.
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