Les acquis auxquels il a ouvert les portes sont à renforcer, mais le nouveau souffle est là. Cette année, la commémoration de cet événement se déroulera sous le thème symbolique: «Mouloud Mammeri, l'historique des écrivains algériens.» La colline, bien que souvent oubliée, n'a jamais oublié, elle, ses enfants. C'est aujourd'hui que débutent les festivités du 24e anniversaire de la mort de l'écrivain Mouloud Mammeri, dans son village natal, Ath Yenni. Avec la collaboration de l'APC, de l'APW de Tizi Ouzou et de la direction de la culture, l'association Talwit a concocté un programme qui s'étalera jusqu'au 2 mars. Eh oui, la colline n'oublie pas ses meilleurs enfants. Cette année, la commémoration de cet événement se déroulera sous le thème symbolique: «Mouloud Mammeri, l'historique des écrivains algériens». Après une ouverture prévue aujourd'hui à 10h au niveau de l'espace culturel avec la présence de beaucoup de personnalités de tous les domaines. Un riche programme est prévu pour la circonstance. L'après-midi de la première journée verra le témoignage d'un homme qui a connu l'écrivain. En effet, Lounis Aït Menguellet parlera de cet homme tel qu'il l'a connu. Parallèlement, des expositions sur la vie et l'oeuvre de ce grand homme se dérouleront dans les espaces culturels de la commune. Des conférences débats sont prévues durant tous les jours et seront animées par des personnalités culturelles connues pour leurs travaux. Younès Adli, Slimane Hachi s'étaleront sur l'oeuvre monumentale de Mouloud Mammeri qui a donné un nouveau souffle à la culture amazighe qui a failli disparaître, n'était son travail de fourmi. D'ailleurs, l'homme est décédé en sillonnant Tamazgha. En revenant d'un forum auquel il a pris par au Maroc, Mouloud Mammeri trouvera la mort un jour de février dans un accident de circulation. Pour les jeunes talents et le public, les organisateurs prévoient un concours dont les questions traiteront de l'oeuvre de Mammeri. En effet, l'homme a donné un nouveau souffle à la culture amazighe. D'abord, Mammeri a, pour son besoin de travail, codifié une transcription pour tamazight. Elle demeure jusqu'à aujourd'hui malgré les travaux de standardisation des chercheurs, une référence. L'homme a fait revivre des poètes qui sommeillaient dans les recoins de la mémoire collective du «sommeil des justes.» Le personnage est intimement lié à la naissance de la revendication amazighe au sein de l'université algérienne. N'est-ce pas l'interdiction d'une conférence qu'il s'apprêtait à animer qui a fait naître le printemps berbère? En fait, la vie de cet homme est une longue traversée qui a recollé les morceaux de l'identité nationale fragmentée par des tentatives de défiguration et par le déni identitaire. Lui, Dda Lmouloud, il n'a pas accepté le fait accompli. Toute sa vie a été dédiée à la reconstruction de la maison berbère. Et il a réussi. N'est-ce pas que la langue de nos ancêtres est enseignée dans l'école algérienne? N'est-ce pas que la Constitution reconnaît enfin l'amazighité comme fondement de notre identité? Les acquis auxquels il a ouvert les portes sont à renforcer, mais le nouveau souffle est là. C'est aux générations actuelles d'être à la hauteur d'une barre que Dda Lmouloud a placée très haut. Enfin, les festivités se poursuivront jusqu'au 2 mars. Nous y reviendrons.