Usain Bolt retrouvera le Stade de France le 6 juillet prochain Pour la quatrième fois de son histoire, le meeting Areva de Paris-Saint-Denis (6 juillet) aura pour vedette Usain Bolt. La star de l'athlétisme mondial s'alignera sur 200m. Deux ans après sa dernière apparition en France, Usain Bolt retrouvera le Stade de France le 6 juillet prochain à l'occasion du meeting Areva. L'organisateur de la réunion, Laurent Boquillet, l'a officiellement annoncé mardi matin lors d'un point presse au siège du sponsor titre du meeting. Absent l'an dernier en raison de la trop grande proximité avec ses sélections nationales, le Jamaïcain sera la vedette du 200 m de la réunion dionysienne, où l'on devrait également trouver Christophe Lemaitre. 300.000 dollars, ce n'est pas si cher que ça. Pour attirer la seule superstar de l'athlétisme, déjà présente en 2009, 2010 et 2011, il a évidemment fallu sortir le chéquier, d'autant plus que les tarifs du recordman du monde du 100 et du 200m ont augmenté depuis les derniers JO de Londres et son deuxième triplé en or (100, 200 et 4x100 m). Alors qu'il en coûtait jusque-là 250 000 dollars aux organisateurs de meeting pour s'assurer de sa présence, Laurent Boquillet a dû cette fois faire un chèque de 300 000 dollars. «C'est le tarif, le même pour tous les meetings, il n'y a pas de négociation, ni de surenchère», explique le directeur du meeting francilien qui, même avec cette hausse de prix, juge que Bolt «n'est pas si cher que ça.» «Son agent est assez intelligent pour fixer un tarif en rapport avec le sport dans lequel il évolue. Et vu l'impact qu'il a, 300.000 dollars, ce n'est pas si cher», estime l'ancien agent d'Hicham El Guerrouj. Sur son seul nom, Bolt, qui figure évidemment sur l'affiche de promotion du meeting, sous les traits d'un vengeur masqué («on voulait une affiche qui interpelle, pas une affiche d'athlétisme classique»), va attirer entre 6 et 10.000 personnes de plus, jaugeait Boquillet dans L'Equipe. Avec des places comprises entre 20 et 70 euros, on comprend vite tout l'intérêt économique de sa venue. Au-delà de la fréquentation du stade, que les organisateurs espèrent supérieure à celle de l'année dernière (moins de 40.000 spectateurs pour la première fois depuis que le meeting est au Stade de France), le sextuple champion olympique (100, 200 et 4x100 m en 2008 et 2012) va permettre de faire parler de l'athlétisme hors des pistes. Ce qui est forcément intéressant en termes de retombées médiatiques. «Bolt est le seul athlète pour lequel on me demande le 20h, fait remarquer Boquillet. Il transcende l'athlétisme comme aucun autre athlète.» Et grâce à l'intégration du meeting dans le giron de la Fédération, qui permet une mutualisation des ressources marketing, le meeting Areva a pu s'offrir le meilleur athlète du monde, sans pour autant déshabiller le reste de son plateau. «Le budget, autour des 2 millions d'euros, est en progression et même en payant Bolt, j'ai la même capacité financière que l'an dernier et donc la garantie d'avoir les meilleurs mondiaux», assure Boquillet. Un premier pas pour regagner le coeur du public et se lancer vers l'objectif fixé pour la fin de l'olympiade: dépasser la barre des 70.000 spectateurs.