Les mis en cause seront probablement présentés aujourd'hui au tribunal de Rouiba, sous les chefs d'inculpation de guet-apens et meurtre avec préméditation. Les faits remontent au 14 janvier 2004 lorsque des citoyens ont découvert le corps sans vie d'un homme, gisant sur la plage Sufrène à Aïn Taya. Suite à quoi les éléments de la brigade de gendarmerie compétente territorialement se sont déplacés sur les lieux de la découverte macabre pour procéder aux constats de routine, une mission dont s'est chargée la police technique de la gendarmerie nationale. Sur les lieux, la gendarmerie a eu à découvrir un cadavre maculé de sang et présentant les traces de plus d'une vingtaine de coups de couteau. Une entaille a atteint le coeur de la victime et laisse croire à un crime crapuleux. La victime n'avait alors sur elle aucun document qui permettait de déterminer son identité, seul le téléphone portable oublié par mégarde par les auteurs du forfait commis dans la nuit du 13, a permis, en fin de compte, de remonter la piste des assassins. En effet et à moins de quarante huit heures après, la diligence et la célérité ont permis à la brigade de gendarmerie territoriale d'Aïn Taya de mettre la main sur les suspects, au nombre de trois et dont l'âge varie entre 18 et 22 ans tous originaires de Dergana, d'où est par ailleurs native la victime. D'après l'enquête effectuée sur des chapeaux de roue et dirigée conjointement par le commandant de compagnie de Dar El Beïda regroupant les deux brigades de Aïn Taya-ouest et est, ainsi que par le commandant des groupements de la wilaya d'Alger, il s'est avéré que les criminels avaient soigneusement prémédité leur basse besogne, en mettant au point un plan pour tuer d'abord leur ex-compagnon et le délester ensuite de sa voiture Golf «série IV» appelée à être vendue. Jusqu'à hier soir, les trois acolytes étaient en détention à la brigade de gendarmerie de Aïn Taya où était également parquée la voiture de la victime et où se trouvait l'arme du crime (une arme blanche). Dans cette affaire, les concernés pourraient être condamnés à la peine capitale conformément aux articles 261 et 262 du code pénal. Seule la justice tranchera. Les enquêteurs qui ont passé près de 36 h à la tâche pour épingler les malfaiteurs, confirment tous le lien dans cette sinistre histoire entre la consommation de drogue et de psychotropes et son corollaire : la délinquance. Par ailleurs, l'enquête se poursuit afin d'identifier et de démanteler un éventuel réseau de trafic de voitures, lequel serait dans ce cas également derrière le mobile du crime, vu que ce dernier n'aurait comme motif que l'appât du gain dans ce commerce illégal.