Cette journée d'étude a été riche en enseignements La Direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn), avec la participation des différentes parties concernées, a organisé une journée d'étude sur l'organisation des rencontres sportives avant-hier à Alger. Cette journée a été marquée par une forte présence des hauts responsables du sport et du football national en particulier, à l'instar du ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Mohamed Tahmi, du président de la Fédération algérienne de football (FAF), M.Mohamed Raouraoua, celle du président de la Ligue de football professionnel, M.Mahfoud Kerbadj, ainsi que quelques président de club comme Abdelhakim Serrar (ES Sétif) et Mohamed Laïb (USM El Harrach). Aussi, il est important de signaler la présence remarquée du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Daho Ould Kablia et le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel. Le thème de cette journée d'étude porte essentiellement sur les raisons principales qui provoquent cette forme de violence dans les stades algériens ainsi que les moyens à même de la juguler. Ainsi, l'organisation des rencontres sportives et la gestion sécuritaire des enceintes sportives ont fait l'objet de plusieurs débats entre les parties présentes. Selon les différents rapports présentés par la Dgsn, une large vague de violence s'est profilée ces dernières années dans les différents milieux du sport en causant de nombreux dégâts humains et matériaux. Ainsi, selon un document de la Dgsn, sept supporters ont trouvé la mort et 2717 autres ont été blessés, dont 1589 policiers, dans des actes de violence survenus au niveau des stades durant les cinq dernières années. D'autre part, 567 véhicules, dont 270 appartenant à la police, ont été endommagés lors des matchs derbys ou autres rencontres. La Dgsn a relevé aussi d'autres formes de violences dans les stades lesquelles ont pris des proportions inquiétantes au regard de la gravité des actes. Le plus inquiétant pour la Dgsn demeure le fait que cette violence prend davantage une forme collective et structurée, se traduisant par la constitution de groupes de jeunes supporters qui sont animés par le désir d'en découdre avec les supporters adverses et de recourir à des actes de vandalisme. La Dgsn compte mettre à la disposition de la Fédération algérienne de football (FAF) et des clubs du championnat de Ligue 1 professionnel, des encadreurs (policiers), tout en s'engageant à dispenser des cycles de formation au profit des stadiers, lesquels seront déployés par les clubs eux-mêmes. En outre, il a été aussi souligné la disponibilité de la Sûreté nationale pour assurer une formation gratuite d'une semaine avec prise en charge totale au profit de 200 stadiers destinés pour le stade du 5-Juillet, dans une première étape. Un cahier des charges pour une meilleure organisation L'autre mesure proposée par la Dgsn concerne la mise en oeuvre d'un cadre organisationnel, un cahier des charges déterminera les missions et les responsabilités des différents parties concernés par l'organisation et la gestion des manifestations sportives. La mise en place d'organes spécifiques de coordination pour le suivi de l'événement. Cette mesure permettra de créer un canal de communication entre les supporters et les différents gestionnaires des événements sportifs (forces de l'ordre, responsables de clubs, directeurs de stades...). Les policiers désignés se chargeront également de la collecte d'informations sur les groupes de supporters. L'accompagnement des associations de supporteurs a été vivement recommandée. La Dgsn souligne, aussi, que la mise en oeuvre de ces propositions permettra aux services de la police de se désengager progressivement des tâches incombant aux autres partenaires, à l'exemple de l'accueil et l'orientation du public à l'entrée des stades et l'encadrement des supporters au niveau des tribunes. L'intervention des forces de police à l'intérieur des enceintes sportives ne pourra être envisagée que pour des missions de rétablissement de l'ordre public en cas de troubles ou de débordements et ce, sur réquisition expresse du gestionnaire de l'infrastructure sportive ou du président de club. Cette journée, qui sera sanctionnée par des recommandations, a permis aux dirigeants du football algérien de bénéficier des expériences présentées, à cette occasion, par des experts français et espagnols en matière d'organisation et de lutte contre la violence dans les stades.