Bouira compte trois Insfp, 16 Cfpa, 11 annexes réparties sur 29 communes de la wilaya. La seconde rentrée officielle pour l'année scolaire au niveau des établissements de la formation professionnelle a été annoncée par le directeur du secteur au niveau du centre de formation féminin Malika-Gaïd à Bouira. Le directeur, M.Saâdna, est revenu dans le détail sur ce secteur qui objecte de résorber l'important flux des élèves renvoyés par le secteur de l'éducation nationale. Inscrit sous l'égide d'une formation qualifiante conforme aux besoins du terrain, le secteur de la formation professionnelle compte 16 048 stagiaires dans diverses spécialités. Ces apprenants sont encadrés dans 30 établissements publics classés entre institut national, Cfpa et annexe. Bouira compte trois Insfp, 16 Cfpa, 11 annexes réparties sur 29 communes de la wilaya. La nouveauté reste la création de nouvelles spécialités comme la cuisine collective, les métiers de paysagistes, de mécaniciens d'engins agricoles, spécialistes des grandes cultures... malgré les multiples contrats de partenariat signés par le ministère avec les partenaires, certaines spécialités manquent. Le citoyen ne trouvera jamais facilement un plombier, un plâtrier, un maçon. Les entreprises de réalisation arguent souvent le retard dans la réalisation des projets à ce manque de main-d'oeuvre spécialisée. C'est pour tenter de mettre fin à cette situation que la direction de la formation professionnelle tente d'établir des conventions avec ces entreprises. Tout le monde ne joue pas le jeu. Beaucoup d'entreprises «exploitent» ces jeunes stagiaires tout au long de leur formation pratique pour les renvoyer une fois la formation terminée. Certes les employeurs sont des privés mais il est temps de réglementer ce fait pour motiver réellement les jeunes à aller vers ces métiers manuels souvent plus rentables qu'un poste d'agent de sécurité ou de gardien de parking. Une formation professionnelle ne doit pas se limiter aux connaissances dispensées lors d'un cursus scolaire mais doit imposer son produit sur le terrain. Les avancées considérables enregistrées en matière de structure qui est passée de 18 établissements en 2004 à 30 en 2012, et l'ouverture de 110 postes budgétaires dans le cycle des formateurs, demeureront insuffisantes tant qu'on formera des jeunes qui augmenteront le nombre des sans-emploi. Le ministère de par son poids se doit d'aller vers une réelle absorption du chômage en garantissant l'emploi après la formation.