L'état du réseau routier de la commune de Frikat à quelque 42 km au sud de la wilaya de Tizi Ouzou est déplorable. C'est peut-être le plus dégradé de l'Algérie. Dans certains endroits, il est impraticable et ça relève de l'aventure pour ceux qui l'empruntent. Le tronçon Akham Ferrar- Ouahren de la route Frikat-Aït Boumaâza est l'exemple le plus significatif de l'abandon de cette région reculée de la wilaya de Tizi Ouzou. La chaussée de ce tronçon d'environ 800 mètres est devenue, sans exagération, comme un oued et la situation dure depuis plus de 5 ans. En été, l'atmosphère devient irrespirable à cause de la poussière et en hiver, la route est impraticable à cause des mares d'eau qui s'y forment. Pourtant, le bitumage de cette route a été fait il y a à peine 5 ans. C'est à juste titre que les habitants de la région demandent si l'argent du tronçon n'a pas été détourné et exigent une enquête sur le retard. Qui est donc responsable de cette situation? La route menant de Akham Ferrar à Azaghar est, elle aussi, dégradée au point où des lacs se sont constitués en pleine chaussée, sans que cela n'inquiète personne outre mesure. Le raccourci qui mène à Assefah est infranchissable pour les automobilistes qui se soucient de l'état de leur véhicule. Même la route principale, traversant le chef-lieu de la commune de Frikat, c'est-à-dire, sa vitrine, est dans un état déplorable. Elle donne une image hideuse de cette commune qui a donné à l'Algérie des dizaines de martyrs et de grands dirigeants de la révolution dont le colonel Amar Ouamrane. A quand offrir à Frikat des routes à la hauteur du prix payé pour la libération de l'Algérie?