Imezgharen, ce village auquel on accède par des chemins qui montent, a gardé les traditions séculaires, comme la "Tajmaât " l'indétrônable ainsi que les ouadas pour toutes les fêtes à caractère religieux. Le site est paradisiaque mais en total déphasage avec la réalité sociale. Dur est le quotidien des villageois qui n'ont ni route praticable ni l'alimentation en eau potable et beaucoup de foyers ne sont pas raccordés en éléctricité. Les jeunes sont désemparés et n'ont qu'une idée : l'exil. Imezgharen, ce village auquel on accède par des chemins qui montent, a gardé les traditions séculaires, comme la "Tajmaât " l'indétrônable ainsi que les ouadas pour toutes les fêtes à caractère religieux. Le site est paradisiaque mais en total déphasage avec la réalité sociale. Dur est le quotidien des villageois qui n'ont ni route praticable ni l'alimentation en eau potable et beaucoup de foyers ne sont pas raccordés en éléctricité. Les jeunes sont désemparés et n'ont qu'une idée : l'exil. Il était seize heures quand nous avions pris la route à partir du chef lieu de Daira de Draâ El Mizan dans la wilaya de Tizi-Ouzou vers le village Imezgharen dans la commune de Frikat. A partir de Draâ El Mizan, il n'y a qu'un seul chemin qui y mène. Cette route, devenue praticable depuis qu'elle a été bitumée il y a environ un an est empruntée, quotidiennement, avec grand plaisir par les usagers. Des paysages féeriques s'offrent aux yeux du visiteur au fur et à mesure qu'il aborde la route. Les images qui défilent sous les yeux du voyageur le laissent admiratif. Une beauté naturelle inégalable, tentons-nous de dire. Des deux rives de la route, et cela devient plus magnifique surtout en période printanière, des panoramas verdoyants ne laissent indifférent personne. Du côté droit de la chaussée, des chaines de montagnes qui, semble t-il, se dilatent à n'en plus en finir jusqu'à la fin de l'horizon. De l'autre côté, une longue surface de terre agricole serpente la route et ce, jusqu'à l'entrée de la commune de Frikat. Cette plaine n'a rien à envier, en matière de splendeur, aux autres vallées de par le monde. Malheureusement, la beauté et l'entretien de cette route trouvent leurs limites justement quand on arrive à Akham Firrar, une localité qui se dresse comme une bordure qui sépare Imezgharen de la région nord du chef lieu de la commune mère qu'est Frikat. C'est à partir de là que l'on fait le choix entre rejoindre Imezgharen est ou Imezgharen ouest. A partir de là, pour atteindre Imezgharen, les chemins ne font que monter. On a pris donc le choix d'emprunter le chemin qui monte le plus et qui mène à Imezgharen ouest. Un chemin truffé de fissures, de creux et de fosses des deux côtés de la chaussée et même en milieu du chemin qui devient, à partir de ce point, vicinal. En fait, un chemin sinueux et difficilement franchissable qui date de la période coloniale. Une organisation sociale originale Imezgharen, Mezrara pour la forme arabisée et à la fois francisée, est un village où habitent environ quatre milles âmes. Il est situé au milieu de trois communes, Ain Zaouïa, Frikat de et Bounouh. Au sud, il est délimité par Ait Ali et Ait Hennich, deux autres villages dépendants également de la commune de Frikat. Ce village se divise en sous-villages et en bourgs. On peut citer, à titre d'exemple, Assefah, Azaghar, Belabas, Ikhaldiwen, Ihedadhen. Ce village, comme un peu partout ailleurs en Kabylie, est régi par une forme d'organisation ancestrale et originale qu'est Tajmaât (comité de village). Chaque bourgade a son tamen, (représentant). Les réunions de Tajmaât se tiennent chaque premier vendredi de chaque mois et exceptionnellement quant la nécessité se fait sentir. Les conflits entre les habitants ne parviennent que rarement entre les mains de la justice. Ils sont réglés par les sages du village. Les deux grands rendez-vous de cette assemblée et de tous les habitants du village sont, sans contexte, le jour qui précède la fête religieuse de l'Aïd El Adha où tout le monde se donne rendez-vous à Boudghaghen. Durant cette journée, des bœufs et des moutons sont sacrifiés et équitablement distribués entre tous les membres de ce village. Egalement, cette journée est l'occasion pour les personnes ayant l'âge d'aller à Tajmaât mais qui ne le font pas, de s'acquitter de leur dû vis-à-vis de cette assemblée. L'âge de la « majorité », selon la situation de la personne, varie entre 20 ans et l'âge maximum de la fin des études. Un étudiant ne sera concerné par ce système qu'une fois ses études terminées et le militaire qu'une fois son service accompli. Le montant de la cotisation annuelle est fixé à 350 DA. Cependant, les femmes ne sont pas concernées par cette mesure ni d'ailleurs par les assemblées. Ce faisant, les citoyens de ce village reprochent à leurs représentants leur manque d'imagination, d'initiative ainsi que leur esprit clanique. Le deuxième grand rendez-vous qui marque ce village est l'anniversaire du Prophète Mohamed (QSSSL). En effet, une grande fête qui rassemble les riverains et d'autres venus des autres villages environnants est organisée à cette occasion au niveau de Sidi Messaoud, un mausolée dressé dans un point qui culmine à quelque 600 mètres d'altitude. Une Ouaâda (offrande) est offerte à tous les venus sans exception aucune. De ce mausolée, un spectacle naturel d'une rare beauté se dessine. Les majestueuses montagnes du Djurdjura qu'on aperçoit par là nous offrent une image qu'on ne peut s'offrir nulle part ailleurs. De ce pinacle, on domine également la ville de Bounouh, Boghni, Ain Zaouïa et la ville de Draâ El Mizan. Cette place permet aussi de voir des villages entiers qui se situent juste en contrebas du sommet qui fait la fierté des « Imezgharenis ». Malheureusement, aucune route facilement carrossable n'y mène. Donc les visiteurs sont obligés de garer leurs véhicules en contrebas et monter à pied la pente d'Ihemdanen, un bourg perché sur les hauteurs de ce mont. Un autre site paradisiaque mérite d'être cité. C'est Izra n-bala. Un endroit situé sur un monticule au milieu d'une broussaille entouré des plantes de genêts, de ronces, et d'oliviers centenaires qui veillent à la « paisibilité » du village. De ce point, une immense et majestueuse image s'offre à nos yeux. On y domine la crête d'Ihemouchen, la vallée d'Azaghar et la rivière qui sépare Imezgharen est et Imezgharen ouest. Une beauté naturelle en déphasage avec la réalité sociale. Ce charme naturel que Dieu a légué à cette partie de le terre ne rime malheureusement pas avec les conditions sociales dans lesquelles vivent les habitants. Les gens dans ce village souffrent d'un manque sur tous les plans de la vie quotidienne. En effet, Imezgharen est, sur ce plan, un village enclavé et délaissé. Un manque criant et flagrant en infrastructure est constatable dans cette contrée. Ni stade, ni salle de sport, ni route carossable, ni même un café digne de ce nom n'existent ici. Les gens sont livrés à eux-mêmes. Le foyer de jeunes achevé il y a plus d'un an n'est pas encore opérationnel. La seule association culturelle qui existe est réduite à une simple machine à tisser des tournois de football inter-quartiers et organiser quelques mouvements de circonstance. Les enfants qui passent avec succès leur examen de sixième se trouvent dans l'obligation de parcourir six kilomètres en aller et retour pour rejoindre le CEM au chef lieu de la commune. Quant aux autres commodités de la vie, n'en parlons pas. Pas d'alimentation en eau potable, pas d'éclairage public, pas de réseau d'assainissement, pas d'alimentation en gaz naturel et pis encore, il y a des foyers qui ne sont pas alimentés en énergie électrique. Pourtant, les habitants nous ont informés qu'ils ont interpellé à maintes reprises les élus locaux sur cette situation mais, semble t-il, cela n'a reçu aucun écho. Devant cet état de fait, Moskit, un habitant d'Assefah n'a pas trouvé mieux que de déverser ses égouts…à ciel ouvert. « Que voulez-vous que je fasse. On a interpellé plusieurs fois les services de la commune sur la nécessité de réaliser un réseau d'assainissement mais personne ne veut entendre. Peut-être qu'en agissant ainsi, ils vont répondre à nos préoccupations », nous a-t-il expliqué. Les jeunes que nous avons rencontrés chez Da Youcef, gérant d'un local qui se trouve au centre de ce hameau, sont tous unanimes à dire que leur village est mort mais qui n'est pas encore enterré. D'où, d'ailleurs, ils nourrissent l'espoir de le voir un jour hissé par ses propres fils au rang des grands villages. « Notre village est pauvre et il manque de tout. On n'a même pas où « tuer » notre temps, pas de travail, pas de perspective, rien », disent-ils. Par ailleurs, ces jeunes lancent un appel de détresse aux élus locaux pour « tourner un peu leur regard vers eux ». « Ceux que nous avons élus doivent s'intéresser à nos problèmes. On les a d'ailleurs élus pour ça. Sinon on ne sait pas pourquoi on nous chante à chaque campagne électorale une chanson d'amour faite de promesses qu'on oublie vite lorsqu'on est installé confortablement dans son poste à la présidence de l'APC », protestent-ils. L'exil comme seule issue Devant ces conditions, beaucoup de jeunes se trouvent dans l'obligation de quitter leurs foyers familiaux à la recherche d'un lieu où ils peuvent prospérer et venir en aide à leurs familles. Aujourd'hui, une centaine de jeunes d'Imezgharen sont ailleurs que dans leur village. Qu'ils soient à l'intérieur du pays ou à l'extérieur, ils sont des dizaines à avoir franchi la frontière, en Afrique du Sud notamment, leur seul rêve étant de revenir un jour et être utile à leur société. D'autres ont préféré l'extrême sud du pays où ils auront plus de chance de se faire une situation. « Je ne peux pas vivre ici car mes conditions socio-économiques ne me le permettent pas. Je suis obligé de partir à Adrar pour travailler et subvenir aux besoins de mes enfants. Si je suis ici, ce n'est pas parce que je n'aime pas mon village mais je n'ai pas le choix. J'aime mon village et je lui resterais fidèle toute ma vie », nous dit Ali, père de famille et qui travaille dans une entreprise à Adrar, dans le vaste Sahara algérien. «Les autorités doivent nous trouver des solutions et elles sont là pour le faire. A ce rythme, notre village deviendra dans quelques années un village déserté et vous constatez vous-même que l'exode a déjà commencé», a ajouté un jeune homme cafetier occasionnel qui se dit tenté par l'idée de la traversée clandestine. En outre, nombreuses sont les familles qui ont choisi de quitter carrément le village pour s'installer au centre-ville de la commune, à Draâ El Mizan ou carrément en dehors de la wilaya de Tizi-Ouzou. Il était seize heures quand nous avions pris la route à partir du chef lieu de Daira de Draâ El Mizan dans la wilaya de Tizi-Ouzou vers le village Imezgharen dans la commune de Frikat. A partir de Draâ El Mizan, il n'y a qu'un seul chemin qui y mène. Cette route, devenue praticable depuis qu'elle a été bitumée il y a environ un an est empruntée, quotidiennement, avec grand plaisir par les usagers. Des paysages féeriques s'offrent aux yeux du visiteur au fur et à mesure qu'il aborde la route. Les images qui défilent sous les yeux du voyageur le laissent admiratif. Une beauté naturelle inégalable, tentons-nous de dire. Des deux rives de la route, et cela devient plus magnifique surtout en période printanière, des panoramas verdoyants ne laissent indifférent personne. Du côté droit de la chaussée, des chaines de montagnes qui, semble t-il, se dilatent à n'en plus en finir jusqu'à la fin de l'horizon. De l'autre côté, une longue surface de terre agricole serpente la route et ce, jusqu'à l'entrée de la commune de Frikat. Cette plaine n'a rien à envier, en matière de splendeur, aux autres vallées de par le monde. Malheureusement, la beauté et l'entretien de cette route trouvent leurs limites justement quand on arrive à Akham Firrar, une localité qui se dresse comme une bordure qui sépare Imezgharen de la région nord du chef lieu de la commune mère qu'est Frikat. C'est à partir de là que l'on fait le choix entre rejoindre Imezgharen est ou Imezgharen ouest. A partir de là, pour atteindre Imezgharen, les chemins ne font que monter. On a pris donc le choix d'emprunter le chemin qui monte le plus et qui mène à Imezgharen ouest. Un chemin truffé de fissures, de creux et de fosses des deux côtés de la chaussée et même en milieu du chemin qui devient, à partir de ce point, vicinal. En fait, un chemin sinueux et difficilement franchissable qui date de la période coloniale. Une organisation sociale originale Imezgharen, Mezrara pour la forme arabisée et à la fois francisée, est un village où habitent environ quatre milles âmes. Il est situé au milieu de trois communes, Ain Zaouïa, Frikat de et Bounouh. Au sud, il est délimité par Ait Ali et Ait Hennich, deux autres villages dépendants également de la commune de Frikat. Ce village se divise en sous-villages et en bourgs. On peut citer, à titre d'exemple, Assefah, Azaghar, Belabas, Ikhaldiwen, Ihedadhen. Ce village, comme un peu partout ailleurs en Kabylie, est régi par une forme d'organisation ancestrale et originale qu'est Tajmaât (comité de village). Chaque bourgade a son tamen, (représentant). Les réunions de Tajmaât se tiennent chaque premier vendredi de chaque mois et exceptionnellement quant la nécessité se fait sentir. Les conflits entre les habitants ne parviennent que rarement entre les mains de la justice. Ils sont réglés par les sages du village. Les deux grands rendez-vous de cette assemblée et de tous les habitants du village sont, sans contexte, le jour qui précède la fête religieuse de l'Aïd El Adha où tout le monde se donne rendez-vous à Boudghaghen. Durant cette journée, des bœufs et des moutons sont sacrifiés et équitablement distribués entre tous les membres de ce village. Egalement, cette journée est l'occasion pour les personnes ayant l'âge d'aller à Tajmaât mais qui ne le font pas, de s'acquitter de leur dû vis-à-vis de cette assemblée. L'âge de la « majorité », selon la situation de la personne, varie entre 20 ans et l'âge maximum de la fin des études. Un étudiant ne sera concerné par ce système qu'une fois ses études terminées et le militaire qu'une fois son service accompli. Le montant de la cotisation annuelle est fixé à 350 DA. Cependant, les femmes ne sont pas concernées par cette mesure ni d'ailleurs par les assemblées. Ce faisant, les citoyens de ce village reprochent à leurs représentants leur manque d'imagination, d'initiative ainsi que leur esprit clanique. Le deuxième grand rendez-vous qui marque ce village est l'anniversaire du Prophète Mohamed (QSSSL). En effet, une grande fête qui rassemble les riverains et d'autres venus des autres villages environnants est organisée à cette occasion au niveau de Sidi Messaoud, un mausolée dressé dans un point qui culmine à quelque 600 mètres d'altitude. Une Ouaâda (offrande) est offerte à tous les venus sans exception aucune. De ce mausolée, un spectacle naturel d'une rare beauté se dessine. Les majestueuses montagnes du Djurdjura qu'on aperçoit par là nous offrent une image qu'on ne peut s'offrir nulle part ailleurs. De ce pinacle, on domine également la ville de Bounouh, Boghni, Ain Zaouïa et la ville de Draâ El Mizan. Cette place permet aussi de voir des villages entiers qui se situent juste en contrebas du sommet qui fait la fierté des « Imezgharenis ». Malheureusement, aucune route facilement carrossable n'y mène. Donc les visiteurs sont obligés de garer leurs véhicules en contrebas et monter à pied la pente d'Ihemdanen, un bourg perché sur les hauteurs de ce mont. Un autre site paradisiaque mérite d'être cité. C'est Izra n-bala. Un endroit situé sur un monticule au milieu d'une broussaille entouré des plantes de genêts, de ronces, et d'oliviers centenaires qui veillent à la « paisibilité » du village. De ce point, une immense et majestueuse image s'offre à nos yeux. On y domine la crête d'Ihemouchen, la vallée d'Azaghar et la rivière qui sépare Imezgharen est et Imezgharen ouest. Une beauté naturelle en déphasage avec la réalité sociale. Ce charme naturel que Dieu a légué à cette partie de le terre ne rime malheureusement pas avec les conditions sociales dans lesquelles vivent les habitants. Les gens dans ce village souffrent d'un manque sur tous les plans de la vie quotidienne. En effet, Imezgharen est, sur ce plan, un village enclavé et délaissé. Un manque criant et flagrant en infrastructure est constatable dans cette contrée. Ni stade, ni salle de sport, ni route carossable, ni même un café digne de ce nom n'existent ici. Les gens sont livrés à eux-mêmes. Le foyer de jeunes achevé il y a plus d'un an n'est pas encore opérationnel. La seule association culturelle qui existe est réduite à une simple machine à tisser des tournois de football inter-quartiers et organiser quelques mouvements de circonstance. Les enfants qui passent avec succès leur examen de sixième se trouvent dans l'obligation de parcourir six kilomètres en aller et retour pour rejoindre le CEM au chef lieu de la commune. Quant aux autres commodités de la vie, n'en parlons pas. Pas d'alimentation en eau potable, pas d'éclairage public, pas de réseau d'assainissement, pas d'alimentation en gaz naturel et pis encore, il y a des foyers qui ne sont pas alimentés en énergie électrique. Pourtant, les habitants nous ont informés qu'ils ont interpellé à maintes reprises les élus locaux sur cette situation mais, semble t-il, cela n'a reçu aucun écho. Devant cet état de fait, Moskit, un habitant d'Assefah n'a pas trouvé mieux que de déverser ses égouts…à ciel ouvert. « Que voulez-vous que je fasse. On a interpellé plusieurs fois les services de la commune sur la nécessité de réaliser un réseau d'assainissement mais personne ne veut entendre. Peut-être qu'en agissant ainsi, ils vont répondre à nos préoccupations », nous a-t-il expliqué. Les jeunes que nous avons rencontrés chez Da Youcef, gérant d'un local qui se trouve au centre de ce hameau, sont tous unanimes à dire que leur village est mort mais qui n'est pas encore enterré. D'où, d'ailleurs, ils nourrissent l'espoir de le voir un jour hissé par ses propres fils au rang des grands villages. « Notre village est pauvre et il manque de tout. On n'a même pas où « tuer » notre temps, pas de travail, pas de perspective, rien », disent-ils. Par ailleurs, ces jeunes lancent un appel de détresse aux élus locaux pour « tourner un peu leur regard vers eux ». « Ceux que nous avons élus doivent s'intéresser à nos problèmes. On les a d'ailleurs élus pour ça. Sinon on ne sait pas pourquoi on nous chante à chaque campagne électorale une chanson d'amour faite de promesses qu'on oublie vite lorsqu'on est installé confortablement dans son poste à la présidence de l'APC », protestent-ils. L'exil comme seule issue Devant ces conditions, beaucoup de jeunes se trouvent dans l'obligation de quitter leurs foyers familiaux à la recherche d'un lieu où ils peuvent prospérer et venir en aide à leurs familles. Aujourd'hui, une centaine de jeunes d'Imezgharen sont ailleurs que dans leur village. Qu'ils soient à l'intérieur du pays ou à l'extérieur, ils sont des dizaines à avoir franchi la frontière, en Afrique du Sud notamment, leur seul rêve étant de revenir un jour et être utile à leur société. D'autres ont préféré l'extrême sud du pays où ils auront plus de chance de se faire une situation. « Je ne peux pas vivre ici car mes conditions socio-économiques ne me le permettent pas. Je suis obligé de partir à Adrar pour travailler et subvenir aux besoins de mes enfants. Si je suis ici, ce n'est pas parce que je n'aime pas mon village mais je n'ai pas le choix. J'aime mon village et je lui resterais fidèle toute ma vie », nous dit Ali, père de famille et qui travaille dans une entreprise à Adrar, dans le vaste Sahara algérien. «Les autorités doivent nous trouver des solutions et elles sont là pour le faire. A ce rythme, notre village deviendra dans quelques années un village déserté et vous constatez vous-même que l'exode a déjà commencé», a ajouté un jeune homme cafetier occasionnel qui se dit tenté par l'idée de la traversée clandestine. En outre, nombreuses sont les familles qui ont choisi de quitter carrément le village pour s'installer au centre-ville de la commune, à Draâ El Mizan ou carrément en dehors de la wilaya de Tizi-Ouzou.