Les forces syriennes menaient hier une offensive majeure pour s'emparer des quartiers sous contrôle rebelle dans la ville de Homs (centre), selon une ONG syrienne basée en Grande-Bretagne. En outre, la journée de dimanche a été la plus meurtrière pour les combattants depuis le déclenchement de la rébellion contre les autorités du pays en mars 2011, avec 115 soldats et 104 rebelles tués, selon l'Osdh. Au total, les violences ont fait 264 morts dimanche à travers le pays, selon l'Osdh. A Homs, «il s'agit des combats les plus violents depuis des mois et il y a des dizaines de morts et de blessés parmi les assaillants», a affirmé l'Osdh sans pouvoir avancer de bilan précis. L'armée, épaulée par les miliciens pro-régime des Forces de défense nationale, a attaqué le centre de Homs, où des rebelles sont retranchés, en particulier dans la Vieille ville et les quartiers de Jourat al-Chayah, Khaldiyé et Karabis. La ville est surnommée par les rebelles «capitale de la révolution» car c'est à Homs, qui comptait 800.000 habitants avant le conflit ou la rébellion a été le plus intense avant que l'armée ne reprenne le contrôle d'environ 80% de l'agglomération. Plus au nord, dans la ville de Raqqa sur l'Euphrate, près de la frontière turque, des combats avaient lieu entre rebelles et soldats, a précisé l'Osdh. L'armée a lancé des raids aériens sur la prison centrale de Raqqa, prise par le Front jihadiste al-Nosra et d'autres groupes rebelles qui avaient libéré «des centaines» de détenus, selon la même source. En temps normal, Raqqa compte 240.000 habitants, mais plus de 800.000 déplacés sont venus s'y installer depuis le début du conflit. A Alep (nord), l'armée tentait lundi de reprendre la mosquée des Omeyyades, tombée la semaine dernière aux mains des rebelles, et les insurgés ont lancé une nouvelle offensive contre l'aéroport militaire de Menagh, à 30 km au nord-ouest de la ville, selon l'Osdh. En outre, les insurgés ont fait sauter un pont au sud-est d'Alep pour empêcher l'arrivée de renforts vers le principal aéroport. Après le Conseil national syrien (CNS), principale composante de l'opposition, les comités locaux de coordination (LCC), qui regroupent des militants «antirégime», ont accusé à leur tour le voisin irakien et le Hezbollah libanais «d'aider directement les troupes du régime Assad» en «bombardant des positions de la rébellion» près des frontières irakienne et libanaise. Dimanche, le CNS avait accusé le gouvernement irakien «d'attaquer le peuple syrien». Baghdad a annoncé samedi que quatre soldats syriens blessés près de la frontière étaient soignés en Irak et a précisé dimanche qu'un soldat irakien avait été tué en Irak par des tirs liés aux combats en Syrie. L'Irak se refuse à réclamer un départ de M.Assad se contentant d'appeler à la fin des violences.