Le vice-Premier ministre irakien déclare que son pays s'attend a être attaqué par les Etats-Unis. Tarek Aziz, vice-Premier ministre irakien, estime que l'attaque de son pays par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis est juste une question de temps, et accuse les deux pays de tenter de faire tomber le gouvernement de Saddam Hussein en utilisant le prétexte de la guerre contre le terrorisme, cite un hebdomadaire britannique. Tarek Aziz nie également toute implication de l'Irak dans les attaques au charbon perpétrées aux Etats-Unis, des insinuations qu'il juge sans fondement et ridicules. Il affirme que les réserves du bacille du charbon ont été détruites dans son pays lors des inspections menées par l'ONU dans les années 90. Dans un entretien accordé au Sunday Telegraph la semaine dernière à Bagdad, M.Tarek Aziz déclare que l'Irak est informé de l'intention des Occidentaux de frapper 300 cibles avec 1000 missiles. «Nous savons qu'il se prépare une telle attaque», déclare-t-il. Et d'ajouter: «Nous observons ce qui est dit et ce qui est fait aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne et nous savons que ce n'est qu'une question de temps avant qu'une telle attaque ait lieu.» Il estime qu'il s'agirait d'une erreur très grave, et que bien qu'il ne s'attende pas à ce qu'une riposte militaire arabe suive une attaque contre l'Irak, il pense que la coalition contre le terrorisme y succomberait. Selon cet hebdomadaire, M.Tarek Aziz affirme que les forces armées irakiennes se sont remises des effets dévastateurs de la guerre du Golfe et sont capables et en position de défendre le pays. Il refuse de commenter la confirmation par un haut représentant de la République tchèque d'une rencontre, à Prague, entre le consul irakien et Mohamed Atta, l'un des supposés pilotes de l'air avant que le consul ne soit expulsé du pays en avril pour conduite en contradiction avec son statut diplomatique, autrement dit pour espionnage. Il nie également avoir lui-même rencontré Oussama Ben Laden à Bagdad en 1998.