Rafael Nadal est bel et bien de retour. Sur la terre battue d'Acapulco, il écrase en finale David Ferrer, pourtant N.4 mondial, 6-0, 6-2 en seulement 1h06. Le Majorquin a livré son match le plus convaincant depuis son retour sur les courts début février après sept mois d'absence. Il va maintenant se tester à Indian Wells (Masters 1000) sur une surface, le ciment, sur laquelle il n'a plus joué depuis mars 2012. Nadal va arriver en Californie fort de 12 victoires en 13 matches depuis son retour car il a remporté au Mexique son deuxième titre en trois tournois: finaliste à Vina del Mar (Chili), il avait ensuite remporté le titre à Sao Paulo (Brésil) avant de s'imposer à Acapulco sans perdre un set du tournoi et en ne perdant qu'une seule fois sa mise en jeu (sur 43 jeux de service). Ferrer, qui a fait son entrée dans le Top 4 mondial pendant la blessure de Nadal, descendu lui à la 5e place du classement ATP, n'a quasiment pas existé. Il a perdu huit jeux consécutifs en à peine plus d'une demi-heure pour entamer le match face à un Nadal qui l'a notamment très bien agressé en retour de service et n'a eu à faire face à qu'à deux balles de break. Ferrer a joué sept finales sur terre contre Nadal et n'en a gagné aucune. Son bilan face au Majorquin est désormais de 17 défaites et 4 victoires. Triple tenant du titre à Acapulco, le Valencien de 30 ans a été réduit à un rôle de figurant jusqu'au troisième jeu de la seconde manche, où, plus agressif il a enfin pu gagner son service. Mais Nadal n'a pas sourcillé et a empoché facilement le 52e titre de sa carrière et son 38e sur terre battue. «Je crois que c'est un de mes meilleurs matches depuis longtemps, a souligné Nadal en recevant son trophée. J'ai vécu des moments très difficiles ces derniers mois mais je suis très heureux aujourd'hui.» La veille en demi-finale, Nadal avait déjà montré à son compatriote Nicolas Almagro, battu en deux sets, que c'était bien lui le Roi d'Espagne. Avant d'affronter coup sur coup Almagro et Ferrer, qui ont trusté à eux deux le trophée à Acapulco entre 2008 et 2012, le Majorquin avait rencontré onze joueurs dont le classement mondial moyen était 94e, ce qui ne permettait pas de dire que son «come back» était un succès. C'est désormais chose faite, même s'il lui faut désormais voir ce que son genou va donner la semaine prochaine sur la surface bien plus traumatisante d'Indian Wells.