Le président du parlement européen, Martin Schulz, a critiqué vendredi la réouverture du débat sur la levée de l'embargo sur la fourniture d'armes à l'opposition armée syrienne, appelant à une position commune au sein de l'Union européenne (UE). « Nous devons discuter tranquillement (pour savoir) si la levée de l'embargo peut atteindre l'objectif de remplacer » le régime en place en Syrie par «un gouvernement démocratique », a déclaré M. Schulz dans un entretien accordé à la chaîne de télévision allemande «N24 ». «J'aimerais que nous ne fassions pas de nouveau la même erreur au sein de l'UE (...) des pays parlent individuellement avant les autres », a-t-il noté. Jeudi, le président français, François Hollande, a affirmé que «la France était prête à prendre ses responsabilités » et n'excluait pas de « livrer des armes à l'opposition armée syrienne, si elle ne parvient pas à convaincre ses partenaires européens ». Les 27 ont décidé fin février de proroger les sanctions contre la Syrie, dont l'embargo sur les armes, pour trois mois jusqu'à la fin du mois de mai. Les Européens ont toutefois levé les restrictions sur la fourniture d'équipements non-létaux et sur l'assistance technique «pour aider l'opposition et protéger les civils ». L'opportunité de lever l'interdiction de fournir des armes à la Syrie fait l'objet de fortes divergences au sein des 27, plusieurs pays ayant mis en garde contre le risque d'une militarisation accrue du conflit, au détriment de la recherche d'une solution politique.