Le phénomène du délabrement du réseau routier de la ville de Annaba est très important Le manque d'entretien et le travail bâclé font que l'état des routes laisse à désirer dans cette wilaya. Pas moins de 1554 km composent le réseau routier de la wilaya de Annaba, se répartissant entre 131 km de routes nationales et de chemins de wilaya (CW), 329 km de chemins communaux (CC) et 329 km de routes urbaines. Plus de 445 km de route se trouvent dans une situation peu enviable, et 165 autres dans un mauvais état. Le réseau routier de la wilaya compte, par ailleurs, 58 ouvrages d'art, dont 33 localisés sur les routes nationales, et 25 sur les chemins de wilaya. Un nouvel acquis vient renforcer ce réseau routier, à savoir la réalisation d'un imposant ouvrage d'art, en remplacement de l'actuel pont «Y», implanté à la sortie sud de Annaba. Des travaux lancés par la direction des travaux publics (DTP), pour un délai de réalisation de 20 mois. Pour une enveloppe de 7,6 milliards de dinars, ce projet pris en charge par quatre entreprises, dont une espagnole, devra par les quatre couloirs qui le constituent, répondre aux exigences du trafic routier si dense. C'est pour dire que le réseau routier de la wilaya de Annaba ne cesse de connaître des extensions, mais loin de tout entretien. Le parfait exemple, c'est le cas des rues des cités Errym, Ausas, 120 logements Belaïd-Belkacem, ou encore les quartiers huppés de Annaba, l'Elysa, l'Orangerie, Beau Séjour, en passant par le centre-ville, sont l'illustration édifiante d'un réseau totalement impraticable. Dans ce sens, il est utile de signaler que les projets de revêtement de quelques tronçons routiers, opérés il y'a quelques temps n'ont pas été fructueux, de par le manque de suivi et le contrôle technique. Une situation à l'origine du malaise des usagers de l'ensemble du réseau routier de la ville de Annaba. Autre phénomène, les constructions à même les routes, sans le moindre respect de l'alignement autorisé. Des agissements qui s'accomplissent au su et au vu de tous, mais surtout loin de l'impunité de la police urbaine. Ainsi, ce calvaire devenu insoutenable pour les habitants de toute la ville de Annaba, qui ne savent plus à quel saint se vouer, voyant leur ville antique se transformer en un véritable douar. Le constat est le même, aussi bien pour le centre-ville, que pour les quartiers périphériques et autres lotissements ainsi que la promotions immobilière, où les rues et ruelles sont semblables à de véritables sentiers de «dachra», où circulent les tracteurs et autres moyens de locomotion spécifiques aux zones rurales. Le phénomène du délabrement du réseau routier de la ville de Annaba, est très important, dès lors que des cités entières sont tout simplement dépourvues de réseau routier. Compte tenu de ce qui précède, les responsables locaux devront faire en sorte que le mandat actuel soit plus positif que le précédent, qualifié par la population, de «mandat d'affairisme». Par conséquent, continuer sur les pas de leurs prédécesseurs, en continuant à ignorer les préoccupations de leurs administrés, les automobilistes et leurs droits à un vrai réseau routier, entre autres préoccupations citoyennes, ne serait qu'une aggravation de la situation.