Le staff technique de l'EN n'avait vraiment pas besoin d'un tel pépin. L'équipe nationale de football n'avait vraiment pas besoin de cela. Le départ de Nasser Ouadah est venu ternir la belle image empreinte de sérénité du groupe des joueurs qui a élu résidence à l'hôtel Golf Miramar de Sousse. Le professionnalisme est une notion décidément difficile à assimiler chez les footballeurs algériens même si l'intéressé se targue d'évoluer dans le club d'Ajaccio qui fait partie de la division 1 française. Le fait d'avoir refusé son statut de remplaçant lors du match contre le Cameroun témoigne de la fragilité psychologique du joueur lequel par son âge (il a 28 ans) aurait dû servir d'exemple en matière de sang-froid et aider le staff technique dans la mise en place d'un esprit de groupe où la solidarité n'est pas un vain mot. Ouadah a choisi de lui-même de se mettre hors-jeu. Après le match du Cameroun, il a passé une mauvaise nuit. Le lendemain matin il a opté pour la méthode de la bouderie pour exprimer son mécontentement. Une franche discussion sur le thème avec le staff technique l'a mené à refuser de continuer le chemin qu'il s'était fixé avec l'équipe nationale. Il a, donc, pris ses bagages et pris la route de Tunis pour l'hôtel Africa où il a passé la nuit avant de prendre hier matin (mardi) un avion pour Paris. Des informations, non vérifiées, indiquent qu'il aurait rencontré le président de la FAF dans la capitale tunisienne et M.Raouraoua aurait soutenu le staff technique. Toujours est-il que l'EN devra, dé-sormais, parler de lui au passé. Il laisse un groupe de 21 joueurs qui ne pourra pas procéder à son remplacement puisque cette possibilité n'est offerte aux participants qu'en cas de blessure grave d'un élément moyennant le paiement d'une forte contribution à la CAF. Son départ est d'autant plus problématique que le staff technique de l'EN doit se passer des services de Samir Beloufa, blessé, pour une dizaine de jours. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, on a appris que Nasreddine Kraouche est sérieusement perturbé par une histoire de mise à pied de la part de son club de La Gantoise qui lui fait le reproche d'être en absence irrégulière depuis le 2 janvier 2004. Un problème de plus pour les responsables de la FAF qui vont être obligés de saisir la FIFA pour le régler. Toutes ces histoires ne sont pas pour aider Sâadane et ses adjoints dans la préparation de l'important match contre l'Egypte ce jeudi. Le départ de Ouadah est d'autant plus problématique que Boualem Charef, lors de sa conférence de presse de lundi matin a indiqué que le match de l'Egypte sera technique. Cela sous-entendait que Ouadah qui sait garder un ballon lorsqu'il lui tombe dans les pieds, aurait pu être celui sur qui on se serait basé pour monter le onze appelé à affronter l'Egypte. Le staff technique va devoir revoir son plan de bataille et miser sur des joueurs qui n'ont pas le même profil que le sociétaire de l'AC Ajaccio. Une information plus réjouissante dans ce tableau à embûches nous est parvenue hier matin: parmi les innombrables messages d'encouragement et de soutien que les Verts ont reçus, il y en avait un qui leur fait chaud au coeur. Il émanait de Brahim Hemdani, le joueur algérien de l'Olympique de Marseille. C'est peut être un appel du pied de sa part en vue des éliminatoires de la coupe du monde de 2006 où il ne sera pas de trop.