Après plusieurs semaines d'accalmie, Gao, la grande ville du nord du Mali, a vécu dimanche de nouveaux accrochages entre l'armée malienne et des combattants islamistes, qui ont fait sept morts, selon des sources concordantes. « Un militaire malien, quatre islamistes et deux civils ont été tués dimanche au cours des échanges de coups de feu entre l'armée malienne et les islamistes », a déclaré une source sécuritaire africaine présente dans la ville (1.200 km au nord-est de Bamako). La situation est désormais « calme » à Gao, où l'armée malienne, « appuyée par les militaires français et africains, contrôle la situation », a-t-elle affirmé. Une source militaire malienne à Gao a confirmé le bilan. « Un militaire malien est malheureusement mort, et deux civils. Mais quatre terroristes ont été tués, et trois autres sont gravement blessés. Nous contrôlons la situation », a-t-elle indiqué. Un médecin a indiqué que « deux corps de civils et le corps d'un militaire malien » étaient « arrivés à l'hôpital » mais pas « les corps des quatre islamistes tués ». Selon deux habitants interrogés, des militaires français et nigériens, qui épaulent l'armée malienne à Gao, étaient présents au moment des accrochages avec les jihadistes, survenus dans le nord-ouest de la ville. L'armée malienne avait annoncé auparavant qu'elle procédait à un « ratissage » après un « incident » ayant opposé des militaires maliens et des islamistes présumés infiltrés durant la nuit, qui avaient tiré près d'un camp militaire dans le sud de Gao.