«L ́Algérie a joué tout au long de ces dernières années un rôle central et important à la faveur des nombreux rendez-vous que compte l ́agenda de la Copeam. Particulièrement pour ce qui est de «l ́opération de Barcelone» où la coopération algéro-italienne a pu intégrer un large paragraphe consacré à l ́information au coeur même du programme de l ́Euromed, à la suite justement de la révision de la copie finale relative à la coopération euro-méditerranéenne.» Alexandra Paradisi, secrétaire générale de la Copeam C'est une information de taille qui nous vient de Tunis. La Tunisie abritera, en 2014, la conférence annuelle de la Copeam (Conférence permanente de l'audiovisuel méditerranéen) en considération pour sa participation rayonnante, affirme plusieurs sites tunisiens. Les sites tunisien révèlent que la délégation de la Radio tunisienne, conduite par son directeur général, a pris part à la 20e session de la Copeam, tenue du 21 au 24 mars courant à Cagliari, en Italie, qui a enregistré la participation de plusieurs responsables de radios méditerranéennes dont, notamment, l'Algérie, la France, l'Italie, le Maroc et la Croatie. Lancée en 1996 au Caire, la Copeam se veut un forum de dialogue et de coopération entre les acteurs de l'audiovisuel dans la région Méditerranée. Elle réunit plus de 130 entreprises audiovisuelles de 26 pays méditerranéens parmi lesquelles l'Union européenne de radio-télévision (UER) et l'Union de radiodiffusion des Etats Arabes (Asbu). De nombreux projets ont été créés dans le cadre de la Copeam, tels que le projet «Ondes de la Méditerranée» qui vise à renforcer la coproduction radiophonique dans la région, le projet «Euro Med News», portail Internet qui facilite l'échange d'informations audiovisuelles et de documentaires dans la zone Euromed, le projet «Med Mem» dédié à l'échange de l'archive audiovisuel méditerranéen à vocation culturelle, éducative et scientifique ainsi que le projet «Université audiovisuelle de la Méditerranée», réseau d'universités d'enseignement audiovisuel et de cinéma dans le bassin méditerranéen. Le choix de la Tunisie est-il calculé? Bien sûr! La capitale tunisienne est un véritable eldorado pour toutes les organisations audiovisuelles méditerranéennes. Il était normal que celle-ci abrite cette conférence annuelle très importante mais qui en même temps n'apporte rien aux changements audiovisuels interne à chaque pays. La Copeam pour ceux qui ne savent pas est une organisation des télévisions du bassin méditerranéen tenue de main de maître par les Italiens mais surveillé de près par les Français et les Espagnols, alors que les pays du Sud de l'Europe tel que la Serbie, la Croatie et la Turquie, servent de couverture politique. Les Israéliens sont toujours présents discrètement au même titre que les Palestiniens. Les pays arabes ont une présence presque insignifiante politiquement: les Egyptiens et les Syriens sont diplomatiquement écartés, les Marocains et les Tunisiens font du sur place, alors que les Algériens ont perdu leur aura depuis le départ de HHC de cette organisation qu'il a présidée durant deux mandats. 2014, signera probablement son retour sur la scène médiatique et audiovisuelle, mais l'Algérie sera occupée à gérer autre chose. 2014 c'est aussi la date de la présidentielle algérienne, les télévisions algériennes seront probablement occupées à autre chose qu'à réfléchir à la Copeam. Reste à savoir si la situation politique en Tunisie permet une bonne organisation de la Copeam, sachant que cette organisation méditerranéenne s'est toujours éloignée des débats politiques... enfin officiellement! [email protected]