«Je suis favorable à l´ouverture audiovisuelle en Algérie...» HHC, sur l´émission Télés du Monde sur Arte Quelle place pour l´Algérie dans l´audiovisuel méditerranéen? C´est la question que vont sûrement se poser les participants algériens à la Conférence permanente de l´audiovisuel méditerranéen (Copeam), qui s´ouvrira aujourd´hui à Paris. Contrairement aux années précédentes, l´Algérie ne sera pas aux premières loges de l´audiovisuel méditerranéen. Selon le nouveau programme de la Copeam, le DG de l´Entv, Abdelakder Leulmi, ne fera pas comme prévu de discours, alors que dans un premier temps, il était prévu que les directeurs des télévisions publiques française, égyptienne, tunisienne et algérienne fassent un discours sur les projets de structuration pour développer et promouvoir l´audiovisuel méditerranéen, le 10 avril. L´Algérie ne sera pas présente à la tribune officielle, comme dans le passé. Les responsables des télévisions publiques du Maghreb ont été préférés à des personnalités privés qui oeuvrent pour une ouverture plus grande pour l´audiovisuel maghrébin, c´est le cas de Tarek Ben Amar, qui est inscrit comme P-DG de Quinta Communications (Tunisie) pour la création d´une chaîne multilingue et multiculturelle de la Méditerranée, alors que celui-ci est actionnaire et principal soutien politique et commercial de Nessma TV. Ou encore André Azoulay, qui est présenté comme président de la Fondation euro-méditerranéenne Lindh alors que tout le monde sait que c´est le conseiller personnel du Roi Mohammed VI et principal révolutionnaire de l´audiovisuel marocain. M.Azouley sera assis à la tribune officielle aux côtés du ministre français de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, d´And roulla Vassiliou, commissaire européen pour l´Education, la Culture, le Multilinguisme et la Jeunesse, Emmanuel Hoog, président de la Copeam, Alessandra Paradisi, secrétaire générale de la Copeam et Edgar Morin, sociologue et philosophe français. Contrairement aux années précédentes, le nouveau DG de l´Entv, n´a pas d´ambition à la Copeam. HHC qui avait réussi dans les années précédentes, à entrer dans cette cour des patrons des télévisions méditerranéennes, alors que la télévision algérienne accusait un retard certain dans l´ouverture audiovisuelle. Il avait réussi à séduire son auditoire par des discours politiques et culturels et accentuer son action sur la formation avant l´ouverture. Et malgré le lobbying des Marocains et des Egyptiens, il avait réussi, grâce au soutien notamment des Italiens, des Français, des Tunisiens et des Espagnols à se faire élire, pour deux mandats à la présidence de la Copeam. Même si ce poste est symbolique, il apporte tout de même une certaine autorité à l´action d´un pays. On se souvient en 2007, quand Hamraoui Habib Chawki s´est énervé à Paris justement jusqu´à «faire fuir» le président de l´Union européenne de radio-télévision (UER), l´Allemand Fritz Pleitgen, qui avait élu un Conseil d´administration de huit membres au sein duquel ne siège aucun représentant des télévisions du Maghreb et du Moyen-Orient. Aujourd´hui, l´Algérie est presque effacée du système de la Copeam et les déclarations du secrétaire d´Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, M.Azzedine Mihoubi, sur l´ouverture de l´audiovisuel en Algérie ne font qu´éloigner encore plus l´Algérie des pays émergents dans ce domaine. [email protected]