Un prometteur Tunisie-Sénégal Tunisie-Sénégal et Mali-Guinée, tels seront les deux premiers quarts de finale de cette 24e édition de la CAN qui seront disputés le 7 février, respectivement à Tunis-Radès et à Bizerte. Deux de ces équipes, le Sénégal et le Mali, s'étaient qualifiées pour ce tour, lors de l'édition précédente en 2002, au Mali. La première était même parvenue en finale pour perdre, aux tirs au but, face au Cameroun alors que la seconde avait baissé pavillon en demi-finale face au même Cameroun qui l'avait balayée sur le score de 3 buts à 0. Pour les Tunisiens, c'est un progrès par rapport à l'édition de 1994 qu'ils avaient organisée et où leur équipe nationale avait subi un affront en se faisant éliminer dès le premier tour. En ce qui concerne la Guinée, cette qualification pour les quarts de finale représente, pour l'instant, le meilleur résultat de ce pays dans cette compétition si l'on fait exception de l'édition de 1976 où elle avait raté le titre de peu. A l'époque, elle était passée au second tour dans une formule à 8 équipes et à 2 groupes de 4 chacun. Par la suite, on avait organisé un mini-championnat entre les 4 demi-finalistes parmi lesquels se trouvait la Guinée. Celle-ci avait terminé seconde derrière le Maroc, mais pour tous les observateurs, c'était elle qui méritait de remporter le trophée grâce à son jeu autrement plus spectaculaire que celui du Maroc. Il est vrai que les Guinéens avaient une équipe à ossature du Hafia de Conakry (et des joueurs comme Chérif Souleymane et Petit Sory), champion d'Afrique des clubs, un titre qu'il devait perdre quelques mois plus tard face au Mouloudia d'Alger. La Guinée de 2004 qui vient de se qualifier pour les quarts de finale de la CAN, prend une extraordinaire revanche sur le sort car en 2001, son football avait été suspendu par la FIFA en raison de la dissolution de sa fédération par le ministre des Sports guinéen, un certain M.Sangaré, qui avait estimé que l'équipe nationale réalisait de mauvais résultats. Par sa faute, l'équipe nationale cadette de Guinée avait été privée de finale de la CAN dans sa catégorie aux Seychelles, une finale pour laquelle elle s'était qualifiée sur le terrain en disposant du Burkina Faso sur le score de 2 buts à 1. Elle avait, donc, cédé sa place à ce même Burkina Faso qui n'avait pas pesé bien lourd en finale face au Nigeria (3-0). Des joueurs de cette CAN cadette de 2001 se trouvent, aujourd'hui en Tunisie et savourent le bonheur de se retrouver dans le lot des huit meilleures équipes du continent. En tout cas, ils joueront leur va-tout face aux Maliens le 7 février prochain à Bizerte. Il est vrai que les hommes de Henri Stambouli partiront favoris ce jour-là, mais ils devront se méfier d'un onze guinéen que rien ne semble effrayer. Ce dernier peut dire qu'il a réussi sa CAN car, dans son groupe du premier tour on donnait plutôt la RD du Congo, pour accompagner la Tunisie en quarts de finale. Ils ont remarquablement fait front aux pronostics jusqu'à terminer invaincus dans leur poule, même face à l'équipe du pays organisateur, la Tunisie. Il se trouve que, justement, la Guinée a jeté un froid en tenant en échec celle-ci. Aujourd'hui, les supporters locaux doutent des capacités de leur équipe nationale à remplir son contrat qui est, selon les responsables de la fédération, de se qualifier au moins pour les demi-finales. Pour y parvenir, l'équipe qu'entraîne Roger Lemerre doit éliminer le Sénégal, c'est-à-dire la grande révélation du football africain en 2002. Il y a que 2002, c'était il y a 2 ans, et l'équipe sénégalaise ne nous paraît pas aussi fringante qu'au Mali. Elle a, d'ailleurs, obtenu sa qualification pour les quarts de finale de la présente édition au prix de mille souffrances. Il y a là un coup à jouer par les Tunisiens qui devront se dire que si leur équipe n'est pas irrésistible, leur adversaire ne l'est pas, lui aussi. Un match où les chances des deux équipes seront évaluées à 50-50 et à l'issue duquel le perdant aura des raisons d'affirmer qu'il a raté sa CAN, eu égard à sa réputation de tête de série.