C'est la cinquième fois que les deux clubs se retrouvent à ce stade de la compétition populaire, toutes remportées par la formation usmiste détentrice du trophée à six reprises. La capitale de l'Ouest sera aujourd'hui, dans l'après-midi, à son tour le théâtre privilégié de la demi-finale Mouloudia d'Oran- USM Alger, avec comme enjeu, une place en finale. Une rencontre choc entre deux grands spécialistes qui ont glané le trophée populaire à douze reprises comme suit: sept coupes d'Algérie remportées par les Rouge et Noir de Soustara, et cinq consécrations finales pour les Rouge et Blanc d'El Hamri. C'est surtout la cinquième fois que les Hamraoua et les gars de Soustara se retrouvent cet après-midi à ce stade de la compétition populaire. Quatre précédentes demi-finales toutes remportées par la formation usmiste face à un Mouloudia d'Oran qui a donc très rarement réussi ses dernières sorties en date devant le sextuple détenteur du trophée populaire. Mais aujourd'hui, dans un stade chahid Ahmed-Zabana, qui accueillera un public record, les milliers de supporters du populaire et prestigieux club cher au Hamri, principal fief du Mouloudia d'Oran, croient dur comme fer à la qualification au stade suprême de ladite compétition. Toujours concernés directement par leur maintien en championnat professionnel de Ligue 1, les protégés de l'entraîneur Slimani vont toutefois tout faire pour sauver leur saison en cours, espérant être présents le 1er mai prochain au stade du 5-Juillet, et remporter, pourquoi pas, une sixième Coupe d'Algérie. Mais pour ce faire, les coéquipiers du défenseur axial et ex-joueur de l'USM Alger, en l'occurrence Mohamed Amine Zidane, devront à tout prix passer l'écueil usmiste. Une équipe algéroise qui compte aussi en son sein, l'ancien mouloudéen, Fahem Bouazza, sur lequel Courbis tablera beaucoup aujourd'hui au niveau du milieu de terrain, aux côtés de Hamza Koudri, l'excellent nouveau international. Les Hamraoua, qui ont rarement réussi face aux Rouge et Noir de Soustara, se voient donc offrir aujourd'hui à Zabana, une belle opportunité pour éliminer leur prestigieux adversaire du jour. Capables du pire comme du meilleur quand ils sont dans leur jour, les coéquipiers de Dagoulou peuvent sortir le grand jeu, comme cela a été le cas lors des deux précédents tours, respectivement face à l'ASO Chlef, puis devant le WA Tlemcen. Actuellement intraitables chez eux, les Hamraoua sont capables de récidiver contre les Rouge et Noir. Très percutants en attaque, les camarades de Salim Boumechra, l'autre ex-joueur usmiste, au même titre que Hocine Achiou, l'ancienne coqueluche des Rouge et Noir, ont aujourd'hui de réelles chances d'y croire. Cependant, les coéquipiers de Noureddine Deham traversent actuellement eux aussi une excellente période qui a complètement remis en confiance une équipe usmiste très solide en défense, notamment grâce à la paire centrale Chafaï- Khoualed, et son portier international Mohamed Lamine Zemmamouche. Il est vrai qu'en l'absence au niveau du milieu de terrain d'un élément de la trempe de Bouchema, pour cause de cumul de cartons, les Rouge et Noir de Soustara risquent de subir l'ascendant du jeu, dans un secteur où les coéquipiers de Sebbah peuvent avoir le dernier mot. Les Saddek Berradja et consorts sont aujourd'hui de très vieux routiers en la matière. Mais ces derniers auront eux aussi fort à faire face à la forme actuelle des Ferhat, et autres Gasmi. Il est vrai que l'attaque algéroise pèche parfois par un manque de réalisme chronique incroyable. Toutefois, les quelque 5 000 fans usmistes qui ont fait le déplacement à Oran, pour encourager les Rouge et Noir aujourd'hui, sont convaincus que leur équipe attitrée aura une nouvelle fois le dernier mot. Les Rabie Meftah, Djediat et autres Seguer peuvent emmener l'USMA en finale. Mais les Hamraoua s'avèreront très difficiles à passer. Une demi-finale chargée de beaucoup de souvenirs et d'émotion, entre deux équipes capables de charmer Dame coupe ce samedi, à l'occasion d'un match qui fait réellement partie depuis une très longue date, de la tradition, notamment depuis l'année 1981. Des retrouvailles Hamraoua- Soustara très indécises, et qui peuvent aller au-delà des 120 minutes de jeu.