Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale Le chômage augmente dans la région arabe qui compte déjà pas moins de 20 millions de chômeurs en 2011. L'Algérie arbitrera du 15 au 22 avril et ce pour la deuxième fois, la 40e session du Congrès arabe du travail. L'ouverture officielle aura lieu aujourd'hui, avec la participation de 600 personnalités arabes et plus de 32 fédérations et organisations du travail. Pour le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, cette manifestation organisée par l'Organisation arabe du travail, affiliée à la Ligue arabe, est une occasion pour présenter l'expérience algérienne dans les divers mécanismes mis en place par le gouvernement afin de lutter contre le chômage, notamment l'assurance-chômage. «L'Algérie est le premier pays arabe ayant une législative contre le chômage depuis 1994», a souligné, hier, le ministre lors d'une conférence de presse tenue à Alger. «Au cours de cette édition, les discussions seront plus profondes en évoquant la fiabilité du développement économique en se concentrant sur les investissements permettant de créer des postes d'emploi stables», a-t-il indiqué. Louh a affirmé que selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI), le taux de chômage parmi les Algériens a reculé cette année à 9.3%, alors qu'il était de 10% en 2012. «Ce taux ne représente pas le chômage chez la jeunesse, il est un taux général», a-t-il tenu à préciser. M.Ahmed Mohamed Lokmane, directeur général de l'Organisation arabe du travail (OAT), a pour sa part, souligné que ce congrès permettra d'échanger des idées et des expériences pour bien contrôler ce problème qui représente un véritable enjeu pour tous les pays arabes. «Cette session est une occasion pour lancer un message clair pour les pays arabes en raison de la conjoncture actuelle caractérisée par la crise économique mondiale et les soulèvements populaires dans certains pays arabes dénonçant l'injustice sociale», a-t-il indiqué. Ainsi, les discussions seront axées sur la situation cruciale que vit la région arabe, le développement équilibré et les perspectives des jeunes ainsi que l'emploi qui aura la part du lion, tout en mettant l'accent sur la formation professionnelle selon les besoins du marché du travail dans la région. «Il y a un déséquilibre entre le développement économique et social. Ainsi, il est temps de donner sa part au volet social», a-t-il reconnu. M.Lokmane a insisté sur l'importance du retour de la stabilité sécuritaire qui constitue une condition primordiale pour la baisse du taux de chômage dans les pays du printemps arabe dont le bilan sera présenté lors de cette session. Il a également avancé que le premier rapport portant sur le marché du travail dans le Monde arabe sera rendu public le mois prochain. Il est à noter que le taux de chômage est en nette augmentation. En mars 2011, il a été estimé à 2%, soit plus de 20 millions alors qu'il n'a pas dépassé les 17 millions en 2010. Cette augmentation, a-t-il expliqué, est causée par la régression des investissements et le tourisme, la stagnation de la production et l'instabilité sécuritaire de certains pays.