Les femmes s'impliquent de plus en plus dans la criminalité, un fait jusque-là rarissime. Certes, la société algérienne évolue, mais pas toujours dans le bon sens. Depuis ces dernières années, la criminalité tend à se féminiser. Selon le dernier bilan de la Gendarmerie nationale, plus de 685 femmes ont été interpellées par les gendarmes suite à des affaires de crimes et délits contre 234 en 2012, impliquées et arrêtées dans le cadre des crimes commis par la gent féminine. A la lecture du taux des deux dernières années, on remarque que le nombre de femmes accusées pour crimes a légèrement augmenté. «Une hausse légère de 3% de l'implication de la gent féminine aux affaires criminelles», a indiqué le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud, responsable de la communication de la Gendarmerie nationale. «La femme est utilisée dans les réseaux criminels, elle s'engage beaucoup plus dans les affaires liées aux stupéfiants pour la livraison et le transport», précise le lieutenant-colonel. M. Kerroud, a souligné que la femme fait partie des bandes spécialisées dans le trafic de voitures et la falsification de documents administratifs et l'association de malfaiteurs. De son côté, Zmirli Souhila, psychologue à la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), indique que ce phénomène a toujours existé. «C'est un phénomène qui a toujours existé, certes, il a pris de l'ampleur, parce que tellement de choses sont banalisées, les filles sont plus libres et s'affirment de plus en plus dans une société qui a négligé la gent féminine.» La psychologue souligne que «quand rien n'est permis, le faible de la personnalité, le manque de dialogue sont les principaux facteurs pour les délinquants (fille ou garçon) qui se retrouvent dans l'obligation de s'imposer d'une façon ou d'une autre». Elle ajoute que la personnalité de certaines femmes les a menées à réagir sans trop penser aux conséquences. Par ailleurs, le bilan d'activité judiciaire de la Gendarmerie nationale étale une hausse visible dans la criminalité durant le 1er trimestre 2013. Un total de 21.102 affaires liées aux diverses formes de criminalité a été enregistré. 21.625 personnes sont impliquées, a-t-on appris, hier auprès du commandement de la Gendarmerie nationale. Les infractions relatives aux atteintes aux personnes au nombre de 3671 affaires mettant en cause 3971 individus, suivies d'atteinte aux biens, avec 5085 affaires, impliquant 3502 individus. Les gendarmes ont saisi 13.030 kg de drogue et 66.540 comprimés de psychotropes à travers le pays. Ils ont traité près d'un millier d'affaires liées aux stupéfiants et 497 affaires liées au trafic d'armes et munitions. Près de 4170 cas de vols enregistrés par les unités et 2116 cas de coups et blessures volontaires a précisé la même source. Par ailleurs, la Gendarmerie nationale a saisi, en trois mois, plus de 50 véhicules trafiqués (neuf camions et 44 véhicules légers. La saisie de 260 véhicules utilisés dans la contrebande et près d'un demi-million de litres de carburant destiné à la contrebande. En trois mois, les unités de la Gendarmerie nationale ont saisi 110 armes de différents modèles.