Cette réunion des ministres arabes s'est déroulée dans un contexte régional particulier. Le trafic d'armes, la drogue et le crime organisé, sont, entre autres, le «plat de résistance» des ministres de l'Intérieur arabes réuni hier à Rabat. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a participé à cette réunion, à la tête d'une importante délégation, indique un communiqué du ministère. Les travaux de la réunion ont débuté en présence des cinq ministres des pays membres de l'Union du Maghreb arabe, dont Daho Ould Kablia et le secrétaire général de l'UMA, Habib Benyahia. Les responsables maghrébins ont abordé les quatre grands points inscrits à l'ordre du jour, élaborés samedi dernier par les experts lors d'une réunion préparatoire. Il s'agit de diagnostiquer les menaces qui pèsent sur la région, d'élaborer des mécanismes de coopération opérationnels dans le domaine sécuritaire, d'intensifier les réunions de coordination et de consultation entre les responsables maghrébins et de renforcer les mécanismes de l'UMA dans le domaine de la sécurité. Les ministres maghrébins de l'Intérieur évoqueront, notamment le terrorisme et le trafic d'armes, le trafic de drogue et le crime organisé, le financement du terrorisme et le blanchiment d'argent ainsi que les liens entre ces différents phénomènes. Les ministres de l'Intérieur maghrébins devront s'atteler, lors des travaux, à l'examen de la coopération commune dans le domaine sécuritaire, notamment la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Cette rencontre intervient dans un contexte particulier marqué par la situation sécuritaire inquiétante dans le Monde arabe. En effet, on assiste à une importante crise sécuritaire dans les pays voisins où la mouvance islamique radicale menace d'embraser la région. Le printemps arabe et la chute des régimes dans la région ont ouvert la voie aux groupuscules islamistes armés, responsables de plusieurs coups d'éclat, quelquefois sanglants. Le plus grave ayant été l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis en Libye, en septembre dernier, qui a fait quatre morts parmi les assaillants. La Tunisie est confrontée, à son tour, depuis la révolution du Jasmin, au sérieux problème de sécurité, l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd, le 6 février dernier, a déclenché une crise politique, culminant avec la chute du gouvernement de coalition dirigé par les islamistes d'Ennahda.