Tout porte à croire que l'Union pour la démocratie et la République de Amara Benyounès appuiera, lors de ses assises jeudi prochain, le président candidat. Ces assises constitutives qui se tiendront à Zéralda vont permettre à l'ex-ministre de la Santé d'arracher l'aval de la base pour soutenir Bouteflika à l'échéance d'avril 2004. Amara Benyounès, invité de L'Expression le mois de décembre dernier, n'a pas dissimulé sa sympathie en direction de l'actuel président dont «le bilan est loin d'être catastrophique». Sur la présidentielle 2004, le SG de l'UDR éloigne l'option de présenter un candidat au nom du mouvement. Toutefois, «nous ne resterons pas en dehors de la compétition», précise Benyounès. Affichant quasiment la couleur, l'ex-n°2 du RCD, souligne qu'il soutiendra» «le candidat dont le programme converge avec les convictions modernistes de son parti». Ainsi, le président de la République qui a fait de la réforme du système éducatif son leitmotiv, semble attirer des adeptes dans le camp des modernistes. Entre un Benflis préoccupé plus par les problèmes internes du FLN et un Bouteflika qui a remis en chantier plusieurs secteurs sensibles, la balance UDR se penchera, sans doute, vers ce dernier. Cela est d'autant plus possible que Benyounès envisage de rééditer son expérience au sein du gouvernement. En effet, un éventuel second mandat pour Bouteflika sera une providence pour l'UDR d'intégrer le prochain gouvernement. Une manière aussi pour cette jeune formation politique de sortir de l'ombre en signifiant qu'elle a son mot à dire sur la scène politique. Tout compte fait, l'UDR va emboîter le pas au RND, au MSP et aux redresseurs du FLN.