«L'urne comme moyen d'accès aux postes de responsabilité.» La déclaration est d'Amara Benyounès. Intervenant lors des travaux de la première session du conseil national de l'Union pour la démocratie et la République (UDR), qui s'est déroulée le week-end dernier à la Munatec de Tipaza, le secrétaire général de ce parti ne manquera pas de faire les éloges du chef de l'Etat et de son programme qu'il dit soutenir. D'après lui, les réformes engagées par le président de la République constituent la seule garantie de succès de la relance économique du pays. Fort de l'agrément de son parti délivré par le ministère de l'Intérieur, signé et publié au Journal Officiel n°43 daté du 4 juillet 2004, Amara Benyounès se propose d'être une «véritable alternative», en rappelant au passage devant son auditoire «la place de l'UDR dans l'échiquier politique algérien». L'ancien compagnon de Saïd Sadi appelle à un «large rassemblement démocratique» sur des bases nouvelles, en reconnaissant au préalable les islamistes comme force politique à l'instar des démocrates. Les amendements du code de la famille envisagés par le gouvernement, l'ex-vice-président du RCD les soutient mordicus. Bref, les grandes lignes de l'action de l'UDR seront longuement développées par le premier responsable de ce parti, en restant bien évidemment dans la trajectoire tracée par Bouteflika, avec comme référence le programme de ce dernier. Après donc le congrès constitutif de juillet dernier et auquel 1100 congressistes venus des 48 wilayas du pays ont pris part, l'UDR organise son premier conseil national. En appelant ses militants à participer activement à la vie organique de son parti afin de le structurer à travers le territoire national, Benyounès veut, semble-t-il, aller vite en prévision des futures élections, ou, plus proche encore, un éventuel remaniement gouvernemental. «L'UDR n'est pas un parti du pouvoir, mais ne fait pas de l'opposition pour l'opposition», avait déclaré, en juillet dernier, l'ex-ministre des Travaux publics, à l'hôtel Hilton, à l'occasion de la clôture du congrès de l'UDR. Il convient de noter que les membres du conseil national avaient, après le discours inaugural prononcé par M.Amara Benyounès, discuté et adopté le règlement intérieur de leur parti. Dans une déclaration à la presse, le porte-parole de l'UDR, M.Arezki Boumendil, chargé de la communication, a indiqué que la structuration du parti à travers le territoire national, constitue une des priorités de cette formation politique.