Nawel Madani, la révélation Ils sont venus, ils étaient tous là. Ramzy, Smain, Kader Secteur, Wahid, Booder et Nawel Madani ont mis le feu. 2500 personnes ont répondu présent à cette soirée d'ouverture, selon les estimations de Smain, le «grand frère» venu au complet avec sa famille d'humoristes apporter de la bonne humeur et de la joie au coeur des spectacles. L'openig show a réuni ainsi une belle brochette d'artistes de renom tels Smaïn, Wahid, Ramzy, Booder, ou encore Abdelkader Secteur. Comme annoncé lors de la conférence de presse, la veille, animée à l'hotel Sofitel, l'improvisation était en effet de mise lors de cette soirée ou gags et vannes fusaient de partout, incitant même les artistes à se charrier entre eux sur scène. Unclefofi a été le premier invité sur scène pour un petit numéro d'imitation suivi d'un sketech autour du rire et accents (à Tébessa, Jijel, Russie, France, Israël, et Maroc). Si le rire israélien est «porteur de paix» dira avec cynisme Unclefofi, le rire marocain à la Jamel Debbouze est ponctué du chiffre 5 000, sans doute en clin d'oeil au prix élevé de son dernier spectacle au chapiteau du Hilton, même endroit où se déroule le Festival Algé'rire. L'attachant Farès Mekidech, de son vrai nom, prévoit durant son second passage sur scène aujourd'hui de rendre hommage à un symbole de l'humour algérien, Hadj Abderrahmane, dit l'Inspecteur Tahar. Car originaire de la même ville que lui qui plus est. Booder, Ramzy, Wahid n'ont cessé de faire monter l'ambiance durant toute la soirée. Le trublion Booder un vrai électron libre se sentait comme un poisson dans l'eau dans ce chapiteau en se plaisant à se mélanger à la foule. Si on a adoré charrier Wahid pour sa grosse taille et Booder pour sa petite taille, Kader Secteur, en maître de cérémonie, viendra sur scène se produire comme un chef, larguant ses amis d'un revers de la main pour retrouver enfin son public. Avec son accent de Ghazaout, son côté décalé rajoutera encore plus de sel à cette soirée où les couleurs de l'Algérie étaient bien représentées. L'humour vache était donc de mise sur scène et même l'audace et la grâce. Deux qualités réunies chez cette femme, venue pour la première fois, se produire en Algérie. Elle, c'est la charmante Nawel Madani, originaire d'Oran, avec son côté «fière, impulsive et hyperactive» comme elle se qualifiera elle-même. Nawel a du bagout, donne de la voix et fait monter le son. Elle fait du «ghetto» sa force. Complètement décomplexée, Nawel n'a pas peur de choquer en parlant des hommes qui portent des djelaba sans rien en dessous ou encore les mecs qui dansent raï sur de la musique américaine. Nawel, notre diva à nous, n'a rien à envier à ses stars américaines qu'elle adule comme Jenifer Lopez ou encore Beyonce. Elle est d'une présence scénique époustouflante. Elle a entièrement illuminé dès son arrivée le chapiteau du Hilton. Elle a littéralement mis le feu! Pour le public, la révélation de la soirée c'était indubitablement elle. En dernière partie de soirée, le groupe de freestylers ́ ́S3 Society ́ ́ ont présenté un numéro inspiré du football acrobatique et de danse hip-hop. Un groupe qui n'a cessé de glaner des prix dans le monde. Le clou de la soirée fut Kamel Abdat, nouvelle figure du one-man-show algérien, originaire de Tizi Ouzou (finaliste de Kahwet el Gosto). Et ceci n'était que le début, le festival Algé'rire qui se poursuivra à Alger jusqu'au 3 mai vous promet encore plus de rire avec Le Couscous comedy show de Montréal de Unclefofi, Wahid, mais aussi le dernier spectacle de Abdelkader Secteur qui sera présenté en exclusivité lors de la clôture de l'événement. Une manifestation que les organisateurs ont promis d'en faire une tradition annuelle et de la relayer dans trois ou quatre ans dans le reste des villes du pays, «deux objectifs que nous tenons à respecter» a assuré Mahboub Racim de Broshing Events, lors de la pétillante conférence de presse.