Dans le cadre d'un programme de célébration du 1er Mai, la Maison de la culture de Bouira Ali-Zaâmoum a accueilli le panorama du cinéma algérien et l'ouverture des Journées sur le patrimoine. La direction de la culture, comme à son habitude, a une nouvelle fois marqué les deux importants moments par ses couacs. Le directeur a ordonné aux préposés de l'organisation d'enlever la banderole relative aux portes ouvertes sur le patrimoine; il a aussi, lors des honneurs réservés aux artistes présents, omis d'appeler sur la scène le héros du film Benboulaïd. Le panorama sur le film révolutionnaire, qui s'est ouvert officiellement hier, durera jusqu'au 5 mai avec un programme de projection de six films suivis de débats et d'explications, L'Opium et le Bâton, La Bataille d'Alger, Patrouille à l'Est, Chronique des années de braise, Les hors-la-loi, et Benboulaïd. Lors de la cérémonie d'ouverture, les piliers du cinéma ont été récompensés. Il s'agit de Amar Laskri, Sid Ali Kouiret, Bahia Rachedi, Hattab Boudjemaâ, Mohamed Adjimi, Hassan Benzerari, Rabia Amar et H.Kerrache. Dans une brève intervention, le réalisateur Amar Laskri est revenu sur les déboires du cinéma algérien. «En 1962, on comptait plus de 500 salles de cinéma en Algérie, aujourd'hui, il n'en existe qu'une dizaine. Il ne faut pas sous-estimer le rôle de la culture parce qu'il reste un important moyen pour sensibiliser la jeunesse. Faites attention à l'Algérie...», dira, entre autres, le doyen des réalisateurs. «Notre cinéma n'est pas industriel, il participe dans l'effort d'éducation, de sensibilisation de la jeunesse. Nous devrions avoir, à l'instar des autres pays, un musée cinématographique qui sera le témoin des étapes de cet art», commentera le héros du film Patrouille à l'Est. Dans l'après-midi, c'était au tour de l'Association patrimoine et histoire d'ouvrir ses journées. Une vingtaine de wilayas étaient présentes pour débattre sur le rôle, les moyens à mettre en oeuvre afin de préserver le patrimoine national. Les journées seront consacrées à la présentation des conférences, des sorties et un riche programme à travers la wilaya qui reste une région gâtée par l'histoire. Rappelons que le Fort turc qui surplombe le chef-lieu de wilaya, le mur qui entoure la ville de Sour El Ghozlane, ont été réhabilités et ouverts aux visiteurs. En plus de ces deux grands événements, et dans le cadre de la Fête internationale du travail, une marche des facteurs a été organisée. Le nombre de participants se rétrécit d'année en année. L'occasion a été aussi saisie par la SDC qui a récompensé un nombre de ses employés partis à la retraite.