Il suit de très près l'évolution de la situation politique du pays Homme de situation qu'il est, il a, plusieurs fois, exercé la fonction de chef de gouvernement et celle de Premier ministre. L'ex-Premier ministre et ex-secrétaire général du RND a réapparu en public en présentant, en fin de semaine dernière, ses condoléances au président du groupe parlementaire du RND, Miloud Chorfi. Ce dernier vient de perdre son frère aîné. Echangeant quelques mots, et quelques amabilités avec les militants de son parti l'ayant sollicité pour prendre part au prochain conseil national du RND, Ahmed Ouyahia a intelligemment et poliment décliné l'invitation tout en affirmant qu'il «ne comptait pas revenir pour diriger le parti et qu'il avait démissionné de son poste de secrétaire général de plein gré, sans aucune pression de la part d'une quelconque partie». Ahmed Ouyahia a prononcé ces mots devant ses fidèles, dans un contexte politique marqué par la maladie du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé depuis le 27 avril dernier au Val de grâce en France. M.Ouyahia a salué l'expérience du secrétaire général par intérim du RND, Abdelkader Bensalah, qui a «su faire face à la crise». Un député assure que Ouyahia suit de près l'évolution de la situation politique du pays et celle du parti. «Je me tiens au service de l'Algérie. Je suis un soldat au service du pays», a-t-il dit à des militants. Homme de situation qu'il est, il a, plusieurs fois, exercé la fonction de chef de gouvernement et celle de Premier ministre. Diplômé de l'Ecole nationale d'administration avec un parcours brillant, très jeune il se retrouve dans les arcanes du pouvoir. En collaboration avec plusieurs autres personnalités, il crée, en 1996, le RND, un parti d'obédience nationaliste qui est très engagé dans le combat contre le terrorisme. Le RND et son président ont toujours fait partie de l'Alliance présidentielle et soutenu le programme du président de la République. Ahmed Ouyahia n'a jamais été dans l'opposition. Il est également le signataire du décret portant sur le Code des marchés publics datant du mois d'octobre 2010. Ce dernier stipule que les entreprises publiques sont tenues de respecter les mêmes procédures de passation de marchés que les administrations. Depuis, son départ et son remplacement par Abdelmalek Sellal, le code a connu plusieurs amendements. Ahmed Ouyahia jouit aussi d'une réputation de grand commis de l'Etat avec une forte personnalité. Cet énarque est réputé pour son sens des responsabilités, maintes fois éprouvé dans ses relations avec le chef de l'Etat et pour la qualité de sa médiation, notamment avec les aarchs. Il jouit aussi de la proximité de plusieurs réseaux et autres organisations susceptibles de peser lourdement dans la prochaine course à la présidentielle qui auront lieu en 2014. Son parti a connu «un mouvement de redressement», mené par l'ancien ministre de la Santé, Yahia Guidoum. Sur l'échiquier politique aussi bien national qu'international, Ahmed Ouyahia est un fervent défenseur de la lutte contre le terrorisme islamiste. Les bons résultats du RND aux élections locales du 29 novembre dernier ont bénéficié à son président et rendu caduc l'argumentaire de ceux qui lui reprochaient d'avoir sabordé le parti.