Quatorze Palestiniens ont été tués hier par l'armée d'occupation israélienne lors d'une double agression dans la bande de Gaza Nouvelle agression israélienne hier dans une double incursion à Gaza et à Rafah faisant 14 morts et plus de 50 blessés parmi les Palestiniens. Une fois encore l'armée israélienne fait parler les canons de ses chars contre le peuple palestinien. Ces agressions ont été perpétrées hier matin suite aux incidents entre Palestiniens et colons juifs de la colonie de Netzarim. L'armée israélienne avait auparavant bombardé la maison d'un résistant palestinien, avant de la dynamiter, induisant la colère de la population de Gaza. La majorité des Palestiniens assassinés hier par l'armée israélienne d'occupation sont des civils non-combattants, parmi lesquels de jeunes adolescents. Impuissantes, les autorités palestiniennes ne pouvaient que constater les dégâts. Ainsi, Saêb Erakat, ministre palestinien chargé des négociations, qui se trouve à Rome dans la délégation du Premier ministre Ahmed Qorei en visite en Italie, ne pouvait faire plus que de condamner vigoureusement, «Cette tuerie, au moment où des efforts sont déployés pour relancer le processus de paix». Réagissant de son côté à cette énième agression israélienne, le mouvement Hamas menace de reprendre ses attentats en Israël, indiquant: «La direction des brigades (Ezzedine Al Qassem) appelle toutes ses cellules combattantes à El Qods, El Khalil, Naplouse, Bethléem, Jénine, Tulkarem et Ghaza et dans tous les villages et camps à riposter rapidement en frappant toutes les positions de l'ennemi qu'elles peuvent atteindre et en menant des opérations de grandes ampleurs». De fait, à quelques jours de l'audience de la Cour international de justice (CIJ de La Haye) dans l'affaire du mur construit par l'Etat hébreu en Cisjordanie, Israël cherche l'escalade de la violence en attaquant massivement dans les territoires occupés appelant à une réaction violente des Palestiniens, donnant ainsi à Israël de justifier et légitimer, devant l'opinion publique internationale, l'érection du mur de la honte qu'elle appelle «ligne de sécurité». Pour ce faire, Israël qui veut garder le contrôle de la situation tant au plan diplomatique, en menant une vaste campagne - des dizaines de manifestants juifs venant d'Europe, des Etats-Unis et d'Israël sont annoncés pour les prochains jours à La Haye - qu'au plan sécuritaire, en frappant et en tuant les Palestiniens, veut ainsi se présenter à la communauté internationale en tant que victime de la violence des Palestiniens. De fait, le retrait des colons de Gaza annoncé par Sharon s'avère de plus en plus n'être en réalité qu'un leurre, lorsque le ministre de la Défense, le général Shaoul Mofaz , révèle que le départ des colons n'aura sans doute pas d'incidence sur le maintien de l'armée à Gaza. En d'autres termes l'occupation se poursuivra même sans les colons juifs.