Au lendemain de la sanglante agression contre Gaza, une opération kamikaze a été menée par les Palestiniens à Jérusalem-Ouest. Une opération kamikaze a été menée jeudi par la résistance palestinienne à Jérusalem-Ouest, pas loin du domicile du Premier ministre israélien, Ariel Sharon, et qui s'est soldée par la mort de dix personnes, outre l'auteur de l'attentat suicide, et une cinquantaine de blessés. Cette opération répond directement à l'agression sanglante de l'armée israélienne, mercredi, au quartier Zeitoun, à Gaza laissant sur le terrain huit morts et une dizaine de blessés. Ainsi, après une accalmie de quelques semaines, la violence reprend de plus belle et cela après une énième agression de l'armée d'occupation israélienne contre la population civile palestinienne. Une population considérée, dans son ensemble par l'armée israélienne comme une cible militaire. Même les habitations et les champs agricoles palestiniens figurent comme des objectifs militaires potentiels faisant l'objet de fréquentes destructions. Hier encore, l'armée d'occupation israélienne a fait une intrusion à Bethléem où elle dynamita la maison du kamikaze palestinien. L'opération a été revendiquée successivement par les Brigades des Martyrs d'Al Aksa, proche du Fatah, et par les Brigades Ezzedine Al-Qassem, la branche militaire du Hamas. Sans doute une manière de brouiller les pistes. Mais il reste le fait que c'est encore une fois Israël qui a relancé la violence par les incursions sanglantes opérées ces dernières semaines dans la bande de Gaza, tant à Rafah que dans la ville de Gaza elle-même, comme ce fut le cas ce mercredi. Ainsi, entre les mois de décembre et de janvier, l'armée d'occupation israélienne a tué plusieurs dizaines de Palestiniens, majoritairement des civils dont un certain nombre d'enfants. Cela dans le silence absolu de la communauté internationale qui n'a pas jugé nécessaire de mettre en garde Israël contre ces incursions répétées. En revanche il a suffi que les Palestiniens répliquent à l'agression de mercredi pour que la communauté internationale réagisse avec promptitude. Cela a été le cas jeudi au Conseil de sécurité où il eut une tentative de condamner l'opération palestinienne. Toutefois cette tentative a été mise en échec par le représentant de l'Al-gérie, seule membre arabe du Conseil de sécurité, qui demanda à ce que la déclaration comporte également la condamnation de la mort des huit Palestiniens tués mercredi lors de l'incursion de l'armée israélienne à Gaza, plusieurs membres du Conseil ont soutenu l'Algérie, indique un diplomate onusien qui a souhaité conserver l'anonymat, selon les agences de presse. Il y a toujours eu ce deux poids, deux mesures qui fait que la mort des Palestiniens, induite par le s israéliennes en territoires palestiniens occupés, est souvent ignorée et mise sous silence par la communauté internationale la-quelle, en revanche, s'émeut de la mort d'Israéliens, comme elle vient d'en donner la preuve flagrante au Conseil de sécurité de l'ONU. Or, ce sont les Israéliens qui attisent la violence comme le fait de la déclaration, le 19 janvier dernier, du chef d'état-major israélien, le général Moshé Yaalon, qui affirmait que cheikh Yassine, chef spirituel du Hamas, constituait «une cible pour une opération de liquidation, dans la mesure où il n'y a pas de distinction à faire entre la direction politique et la direction militaire de Hamas». De fait, ce postulat est étendu à toute la population palestinienne, l'armée d'occupation israélienne assimilant tout Palestinien, y compris les enfants, comme «terroriste» potentiel à éliminer. De fait, de nombreux enfants palestiniens sont tombés sous les balles des soldats israéliens, ces trois dernières années, sans que le Conseil de sécurité estime devoir condamner ou réagir contre ce qui s'apparente à un véritable génocide du peuple palestinien. En réalité, l'occupant israélien bénéficie de la mansuétude internationale alors que le colonisé palestinien est culpabilisé et condamné. Ce n'est certainement pas en ménageant Israël que la communauté internationale contribuera à trouver une solution équilibrée au contentieux israélo-palestinien.