Un débrayage de trois jours a été observé pour la deuxième semaine consécutive Les blouses blanches réclament la révision à la fois de leur statut particulier et du régime indemnitaire ainsi que l'ouverture du concours pour l'accès au grade de praticien chef pour les spécialistes. L'Intersyndicale de la santé observe depuis, hier une grève cyclique de trois jours reprochant à la tutelle de ne pas tenir ses promesses. Cependant, le service minimum a été respecté au niveau des urgences de plusieurs hôpitaux à Alger. C'est le cas au CHU Mustapha-Pacha où les malades acheminés vers le service des urgences ont été pris en charge par le personnel médical. A l'EPH de Hussein Dey, ce sont uniquement les malades nécessitant une prise en charge obstétrique, ophtalmique et pédiatrique qui ont été admis. Un médecin du service de gynécologie a indiqué à l'APS que les personnes âgées souffrant de maladies chroniques et les enfants passaient en consultation. Au niveau de l'Etablissement hospitalier (EPH) de Birtraria (El Biar), les opérations chirurgicales prévues pour ce jour, ont été maintenues. La plupart de ces interventions étaient liées à des accidents de la route, aux maladies chroniques et pédiatriques. Pour ce qui est des établissements publiques de santé de proximité (Epsp), les médecins généralistes étaient en grève et les cas urgents étaient transférés vers les hôpitaux des alentours. Les malades chroniques qui venaient pour un contrôle étaient pris en charge par quelques infirmiers qui ont respecté le service minimum. L'Intersyndicale de la santé, englobant les praticiens de la santé publique, les spécialistes et les professeurs en paramédical, réclame, entre autres, la révision à la fois de leur statut particulier et du régime indemnitaire ainsi que l'ouverture du concours pour l'accès au grade de praticien chef pour les spécialistes. Les praticiens généralistes, spécialistes, chirurgiens-dentistes et pharmaciens de la santé publique observaient aussi un débrayage de trois jours, pour la deuxième semaine consécutive, à l'appel d'une Intersyndicale autonome de quatre organisations de la santé. Le Syndicat du personnel paramédical (SAP) avait indiqué dans un communiqué avoir appelé les 100.000 employés de ce corps à une grève illimitée depuis le 29 avril. Le chargé de communication du ministère de la Santé, Slim Belkessam, a souligné dans une déclaration que «les portes du dialogue n'ont jamais été fermées pour les syndicats de la Santé» et que «la grève n'était donc pas justifiée de la part de l'Intersyndicale». A ce titre, il a estimé que l'Intersyndicale pouvait éviter cette situation en privilégiant le dialogue. En somme, les infrastructures hospitalières vont, encore une fois, être paralysées, et le dindon de la farce demeure le malade, pris entre les exigences des praticiens et l'intransigeance de la tutelle.