100 milliards de dinars mobilisés pour développer les énergies renouvelables. «Cent milliards de dinars vont être mobilisés par l'Etat pour le renforcement des énergies renouvelables d'ici à 2030 en Algérie», a déclaré récemment le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Cette affirmation a été étayée hier par Mme Chahrazad Bouzid, sous-directrice des énergies nouvelles et renouvelables au niveau du département de Yousfi, alors qu'elle prononçait hier une allocution d'ouverture de la 7ème édition du Salon international des énergies renouvelables et conventionnelles ou le «Salon électro, automation et énergie». Mme Bouzid, a présenté un programme de travail ambitieux de développement de ces énergies qui devraient venir au secours des énergies fossiles dont les offres commencent, selon certains experts, à décliner sérieusement. Elle a ainsi mis l'accent sur les potentialités de production alternative d'énergie électrique en citant les chiffres prévisionnels de production pour la période 2011/2030 de «220.000 mégawatt dont 11.000 destinés à l'exportation.» Ce programme, approuvé en 2011 par le gouvernement, devra porter à 40% la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité à l'horizon 2030. Il va sans dire que le riche programme de travail exposé, montre à quel point l'Algérie désire sortir de l'ornière des hydrocarbures en matière d'exportation en général, en misant notamment sur son incommensurable potentiel énergétique solaire que lui procure un ensoleillement des plus importants du Bassin méditerranéen. Cette source énergétique procurerait à l'horizon 2030, «le tiers de la consommation énergétique du pays». La durée moyenne d'ensoleillement dépasse les 2000 heures/an, pour atteindre près de 3500 h dans le désert du Sahara. «Le total d'énergie reçue est estimé à 169.400 TWh/an, soit 5000 fois la consommation d'électricité annuelle du pays.» L'éolien, source d'énergie non négligeable à développer, est un potentiel sûr et peu coûteux. Par ailleurs, l'énergie géothermique et issue de la biomasse n'est pas en reste. Il est ainsi affirmé que «plus de 200 sources d'eau chaude ont été répertoriées dans le nord-est et le nord-ouest de l'Algérie». Pendant les quatre jours du salon, les décideurs clés et nombreux leaders du marché de neuf pays présents trouvent un espace idéal pour faire progresser le développement durable en Algérie. Le salon est accompagné d'un programme dense de conférences, étalé sur deux jours en cinq thématiques, sur les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Cette 7ème édition se déroule en présence de représentants des ministères de l'Energie et des Mines, de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, ainsi que du groupe Sonelgaz et la Société algérienne de l'électricité et du gaz. Condor Electronics, le Sponsor Platinum et le Portail Cder, le Partenaire Institutionnel et les entreprises algériennes sont présents à cette plate-forme «Business to Business» (B2B) pour présenter leurs innovations et solutions. En plus de la forte participation algérienne, une cinquantaine, les leaders en matière de qualité et de technologie d'Allemagne, Chine, Egypte, France, Italie, Malaisie, Serbie et Tunisie, espèrent contracter des échanges commerciaux de haut niveau. Plus de 1100 professionnels de 14 pays ont annoncé leur visite à ce salon dont une majorité sont décideurs dans leurs entreprises. Ce salon est organisé par l'Association mondiale du secteur des expositions «Fairtrade», qui prépare ses manifestations conformément aux normes de qualité de l'UFI (Union des foires internationales).