L'assurance « catastrophes naturelles » (Cat-Nat) a généré « un peu plus d'un demi-million de contrats » souscrits par des citoyens sur un parc immobilier de 7 millions de foyers, a annoncé dimanche le président de l'Union des assureurs et réassureurs (UAR), Lamara Latrous. Les sociétés et mutuelles d'assurances ont réalisé un chiffre d'affaires de 1,5 milliard (MDS) DA « pour un peu plus d'un demi-million de contrats en 2012 », a souligné à l'APS M. Latrous. « Cette assurance connaît une évolution à la hausse en termes de chiffres d'affaires et en nombre de contrats par rapport à 2011. Il est certain que de plus en plus de citoyens viendront s'assurer car ils sont persuadés qu'il vaut mieux compter sur eux-mêmes en s'assurant plutôt que de tout attendre de l'Etat », a-t-il estimé. M. Latrous écarte par ailleurs l'éventualité de mesures coercitives pour obliger les citoyens à souscrire des contrats contre les catastrophes naturelles, relevant qu'il vaut mieux que les citoyens viennent « volontairement à l'assurance plutôt que d'être forcés à le faire par d'autres moyens ». « Il est certain que pour persuader un plus grand nombre de citoyens à s'assurer, les sociétés d'assurance doivent faire un grand effort de communication et de sensibilisation comme ne cesse de le répéter le ministre des Finances à l'adresse des assureurs », a-t-il souligné. « C'est vrai que les sociétés communiquent verbalement au sein des lieux de vente aux clients qu'elles reçoivent dans les agences mais ceci ne semble pas suffisant », regrette-t-il avant d'annoncer qu' « à la rentrée sociale, on va organiser des portes ouvertes sur les assurances en complément de ce que font les sociétés d'assurances ». Dans l'assurance Cat-Nat, sont couverts les risques de tremblement de terre, les tempêtes et vents violents, les inondations et coulée de boue ainsi que les mouvements de terrains. En plus de ces produits, « il est prévu, dans le futur, la mise sur le marché d'une assurance contre les effets des calamités agricoles » alors que « la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) vend déjà l'assurance qui couvre la sécheresse », a-t-il dit. M. Latrous explique que devant une catastrophe naturelle, il faut que le gouvernement prenne préalablement un arrêté interministériel déclarant la zone sinistrée pour être indemnisé. Il note toutefois que les entreprises industrielles et commerciales peuvent étendre la couverture incendie aux risques d'évènements naturels et qu'en cas de tremblement de terre ou d'inondation, elles sont remboursées sans attendre l'arrêté.