Le pouvoir marocain redouble de férocité En plus de l'utilisation de la violence, le pouvoir marocain s'attaque au porte-monnaie des Sahraouis pour tenter de les mettre au pas. Représailles. Les salaires des fonctionnaires sahraouis de la ville de Smara ont été suspendus par les autorités marocaines pour tenter de casser les mouvements de protestations en faveur de l'autodétermination et de l'indépendance du Sahara occidental qui ont éclaté à travers les territoires occupés. Le pouvoir marocain redouble de férocité. En plus des violentes répressions, il s'attaque au porte-monnaie des Sahraouis pour tenter de les mettre au pas. «Les autorités marocaines ont suspendu les salaires mensuels des fonctionnaires sahraouis dans la ville de Smara occupée sur fond de manifestations réclamant l'autodétermination du peuple sahraoui» a indiqué SPS, l'agence de presse officielle sahraouie, dans une dépêche datée du 2 juin 2013. Les forces d'occupation marocaines «ont décidé de couper les vivres aux fonctionnaires pour les dissuader de manifester» souligne la même source. Une véritable chasse à l'homme a été organisée pour tenter de casser les velléités indépendantistes des Sahraouis. Deux jeunes manifestants ont été enlevés par les services marocains. «Les services de sécurité marocains ont enlevé Bachir Karum et Lehbib Siba depuis le domicile de la famille Mbarek, près de l'ancienne mosquée, avant d'être conduits vers une destination inconnue» a confié un habitant de la ville de Smara assiégée. «Cet enlèvement intervient dans le cadre d'une vague d'arrestations et d'incursions dans les maisons des citoyens sahraouis dans la ville occupée de Smara, menées par les forces marocaines pour la cinquième journée consécutive» a ajouté la même source. Les manifestations pour l'indépendance du Sahara occidental qui n'ont, en fait, jamais cessé, ont repris de plus belle. Le 21 mai dernier, une marche pacifique est partie de la ville de Zak (sud du Maroc). Un groupe de 17 Sahraouis accompagnés de leurs familles ont tenté de rallier la région d'El Mahbès pour revendiquer pacifiquement leurs droits devant le siège de la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum) à El Mahbès. Ils ont été harcelés par les forces d'occupation marocaines qui ont essayé de perturber leur action. «Des réfugiés sahraouis ont été harcelés par la gendarmerie marocaine de manière à les obliger à renoncer à poursuivre leur marche vers cette localité sous contrôle de l'ONU. Les autorités d'occupation ont également empêché d'autres citoyens sahraouis de rejoindre les marcheurs ou de leur porter assistance alimentaire» a indiqué un témoin cité par SPS. «Cet enlèvement intervient dans le cadre d'une vague d'arrestations et d'incursions dans les maisons des citoyens sahraouis dans la ville occupée de Smara, menées par les forces marocaines pour la cinquième journée consécutive» a ajouté la même source. Le 23 mars 2013, 50 Sahraouis, au moins, ont été blessés à Laâyoune (la capitale du Sahara occidentale occupé) au cours d'une manifestation pacifique violemment réprimée par les forces d'occupation marocaines lors de la visite de Christopher Ross, l'envoyé spécial de l'Organisation des Nations unies pour le Sahara occidental. «Des dizaines de personnes ont été blessées durant cette violente intervention des forces d'occupation marocaines pour disperser la manifestation pacifique qui s'est déclenchée dans les quartiers de Dadach et Matala», indique la même source qui a précisé que «les autorités d'occupation marocaines ont empêché l'accès des ambulances pour apporter l'assistance nécessaire aux victimes...». avait rapporté l'agence de presse officielle sahraouie. Des violences qui ont été dénoncées par la France, pourtant amie et soutien traditionnels du Maroc, qui a rappelé son «attachement au droit à manifester pacifiquement». Un appel dont Rabat n'a pas tenu compte.