Le ministre a estimé que la participation de la presse privée au séminaire «était en deçà du niveau attendu». Un plan d'action sur l'organisation de la communication institutionnelle sera soumis au gouvernement dans les prochaines semaines. L'annonce a été faite par l'ancien opposant et actuel ministre de la Communication, M.Mohamed Said. «Nous soumettrons au gouvernement, dans les prochaines semaines, un plan d'action reposant sur les recommandations de ce colloque dans le cadre d'une stratégie nationale cohérente pour la relance du secteur de la communication», a indiqué le ministre à la fin des travaux du séminaire sur la communication institutionnelle. Ainsi, devant la défaillance de la communication institutionnelle et alors que la situation exige des mesures immédiates, le ministre n'a pas trouvé mieux que d'espérer gagner du temps en proposant un plan d'action à un gouvernement dont l'avenir est incertain. Le plan d'action en question constitue, selon le ministre, un premier pas vers «un changement de mentalités dans le domaine de la communication». Evoquant la situation actuelle du secteur de la communication, le ministre a admis que le problème ne résidait pas dans les textes le régissant mais plutôt dans leur application, citant à titre d'exemple la commission de lutte contre les grands risques et catastrophes naturelles, créée en 2004 sous l'égide du ministère de la Communication, laquelle, a-t-il précisé, n'a jamais été «exploitée». Dans le même contexte, il a ajouté que cette commission a été relancée il y a deux mois. Mais depuis sa création, de nouvelles lois ont été promulguées, d'où la nécessité de l'actualiser de manière à l'adapter à la situation actuelle. Concernant le séminaire, le ministre a indiqué que sa réussite impliquait la prise en compte de la relation entre l'institution et le citoyen et de la teneur du message qu'on se propose de transmettre à l'opinion publique outre le professionnalisme dans le travail journalistique. Chaque institution doit ouvrir ses portes au citoyen et désigner un conseiller ou un chargé de communication ayant des compétences professionnelles l'habilitant à accomplir sa mission avec professionnalisme et responsabilité, a-t-il souligné. Par ailleurs, le ministre a indiqué que la situation actuelle «a fait que les institutions ont du mal à convaincre l'opinion publique de leur message car n'accordant pas l'intérêt requis à cette opinion, ce qui a créé un certain malentendu entre le citoyen et ses institutions». Le message destiné au citoyen doit être «clair, précis et non contradictoire» afin d'éviter une perte de crédibilité, a-t-il souligné tout en appelant les journalistes, toutes spécialités confondues, et les canaux de communication utilisés à «déployer davantage d'efforts» pour améliorer leur niveau et accomplir leur mission avec «professionnalisme» et «savoir faire». Dans ce cadre, il a affirmé la disposition du ministère à offrir des opportunités de formation aux journalistes à la faveur de programmes et d'ateliers pour plus de professionnalisme et ainsi, a-t-il souligné, «rassurer le citoyen, parer à toute éventuelle rumeur ou intox et éviter ainsi tout mouvement de panique». M.Mohamed Said a saisi cette occasion pour affirmer que le timing du séminaire n'a pas été dicté par des événements nationaux précis ou improvisé pour certaines raisons politiques, mais a été préparé depuis plus de six mois. Le ministre a estimé que la participation de la presse privée au séminaire «était en deçà du niveau attendu.»