La crise du FLN «se situe uniquement au niveau du comité central, sans déteindre sur l'ensemble du parti», indique Belayat. La crise qui secoue le parti du FLN, risque de perdurer. En effet, la direction provisoire du parti s'accommode du statu quo. Le coordinateur du bureau politique provisoire du FLN, Abderahmane Belayat, a fait état hier, en marge de la rencontre avec les militants de la mouhafada de Tipaza, de sa lecture et conception du statu quo prévalant au sein de son parti. M.Belayat a annoncé au siège de la kasma de Bousmail que «ni la session extraordinaire du comité central, ni l'élection du secrétaire général du parti ne l'intéressent actuellement». L'épicentre de la secousse ayant ébranlé le parti de la majorité au Parlement, est repéré par M.Belayat «au sein du comité central». La crise du FLN «se situe uniquement au niveau du comité central sans déteindre sur l'ensemble du parti», fait-il savoir. Mais comment procède-t-on pour désamorcer justement ce blocage? Rien ou presque, selon M.Belayat. «On s'arme de patience et on attend que les différends entre les parties rivales au sein du comité central cessent d'eux-mêmes, car la patience en politique a son pesant d'or», explique-t-il. L'organisation d'une session extraordinaire dans les conditions actuelles «revient à ignorer la situation délicate minant le parti», dit-il. «Beaucoup de différends doivent être réglés avant la tenue de la session extraordinaire» ajoute-t-il. Quel sera alors le rôle du parti lors de l'élection présidentielle d'avril 2014? Au yeux de M.Belayat, le FLN est prêt pour cette échéance, indépendamment de la crise aiguë qu'il traverse. Cela est d'autant plus vrai dit-il que deux choix se présentent devant son parti: «Le FLN peut accepter de soutenir un candidat consensuel dans le cas où il ne pourra pas présenter un candidat issu de ses rangs», a-t-il ajouté. L'atermoiement est également observé par rapport à la question du renouvellement des structures de la chambre basse du Parlement. Interrogé à ce sujet, le coordinateur du bureau politique indique qu' «il se tiendra dans les délais fixés par l'administration de l'APN». En présence d'un dispositif de service de sécurité et sous la surveillance d'un important groupe de jeunes dépêchés pour la circonstance, M.Belayat accompagné par Si Affif, Tayeb El Houari et Abdelkader Zehali, ont pris tour à tour la parole devant une assistance triée sur le volet. Si le président de la République se présentera à l'élection présidentielle prochaine, «le FLN l'appuiera», réitère encore une fois M.Belayat. Avant d'ajouter que «l'agenda politique ne se décrète pas», faisant allusion à ceux qui appellent à l'application de l'article 88 de la Constitution. Par ailleurs, Si Affif est tombé à bras raccourcis sur le FFS, l'accusant «d'offrir lors de son dernier congrès, une tribune inespérée à un parti marocain, pour s'en prendre à la question du Sahara occidental». De même, ce parti «a tout fait, en vain pour nous mettre les bâtons dans les roues quant à l'acceptation de notre demande d'adhésion à l'Internationale socialiste», ajoute-t-il. Enfin, la crise du FLN, s'étend à la base. Un problème épineux relatif à la distribution de cartes de militants du FLN, a été relevé dans plusieurs wilayas. Certaines parties accusent le bureau provisoire d'avoir bloqué la distribution de ces cartes d'adhésion et d'autres citent leur distribution hors circuit du parti. Cela dit, M.Belayat a nié complètement l'existence de cette problématique affirmant que «les cartes d'adhésion répertoriées et numérotées, sont distribuées par les kasmas et les mouhafadas et au niveau central par la commission présidée par Layachi Daâdoua».