Les vieilles personnes, notamment les asthmatiques ont souffert le martyre. La tempête de able qui s'est abattue sur le Nord du pays n'a guère épargné la Kabylie. Dans Tizi Ouzou battue par les lames de sirocco avec une athmosphère des plus lourdes et du sable dans l'air, les gens se demandent de quoi l'été serait fait, si en plein février le thermomètre grimpe aussi haut. Pour ajouter à cette atmosphère, l'électricité s'est signalée par son absence durant une bonne partie de la journée. Les vieilles personnes, notamment les asthmatiques, ont souffert le martyre. Contactés, les services de la Protection civile ont parlé de toitures en éternit arrachées par le vent, du côté des Ouadhias et des câbles électriques arrachés, à Draâ El-Mizan. Alors que des citoyens ont parlé de poteaux téléphonique arrachés du côté de Maâtkas, de Boghni, de Larbaâ Nath-Irathen, d'Aïn El-Hammam et de Bouzeguène. A Azazga on signale des «antennes» de téléphone mobile arrachées, c'est, semble-t-il, le cas également à Redjaouna. Comme on a parlé de dégâts au niveau de l'antenne de la Chaîne II à Aboudid, Larbaâ Nath-Irathen, ce qui, semble-t-il, aurait provoqué une mauvaise réception de cette chaîne de radio dans l'est de la wilaya. En plusieurs endroits de la wilaya, on a signalé des arbres déracinés, des toitures de maisons ont également souffert. Les écoles primaires de certaines régions ont préféré renvoyer les petits chez eux, c'est le cas de Larbaâ Nath-Irathen, Mekla, Aïn El-Hammam et Béni Douala. Les panneaux de signalisation routière ont aussi été endommagés. Certes, les dégâts ne sont pas tellement nombreux, mais toujours est-il que la wilaya a connu des journées peu ordinaires avec cette tempête de sable. Il faut également, ne pas oublier cette pénurie d'eau qui touche pratiquement toute la wilaya, avec la panne électrique qui pénalise les citoyens. En effet, les stations de pompage mues par l'énergie électrique n'ont pas fonctionné durant près d'une demi-journée et c'est autant d'heures de «perdues» pour l'alimentation en eau. C'est dire que la tempête de sable laissera certainement un mauvais souvenir dans la wilaya. Par ailleurs, à l'instar des au-tres régions du pays, l'Est a été touché par la tempête de sable d'une rare violence, qui a plongé villes et villages dans une atmosphère apocalyptique. A Constantine, la vitesse du vent a, selon les services de la Protection civile atteint 90 km/h. Dans cette ville on a enregistré d'importants dégâts matériels : des arbres déracinés, des poteaux arrachés, des coupures d'électricité répétées et parfois prolongées. Au niveau de deux quartiers, deux équipes de la Protection civile ont été mobilisées afin de préserver des centaines de vies humaines, menacées par la chute imminente de vieux arbres. Prévue hier, à Constantine, d'ailleurs la visite du ministre du Tourisme a été annulée suite à la fermeture des aéroports. Durant la journée d'hier, le trafic aérien a été paralysé. A Jijel, Batna, El-Milia et Mila, en plus des dégâts occasionnés aux habitations précaires, c'est le secteur agricole qui a été le plus touché. Ironie du sort, on nous signale qu'à Ziana Mansouriah, une unité de la Protection civile a été endommagée. Même si aucun bilan exhaustif n'a été établi jusqu'à hier après-midi, les services de la Protection civile s'attendent à d'énormes pertes, que l'on peut d'ores et déjà évaluer à des millions de dinars. Aucune perte humaine n'a été signalée. Cependant, les vents qui ont repris vers 16 h, inquiètent davantage les occupants des habitations précaires, qui demeurent les cibles toutes désignées au moindre changement climatique.