Stress, dépression, mal-vie, surcharge du travail et la pression. Sont-ils les raisons qui poussent les policiers au suicide? Plus de 12 d'entre eux, de différents grades et de différentes wilayas du pays, ont mis fin à leur vie depuis le début de l'année en cours, selon des articles publiés dans la presse nationale. La plupart d'entre eux utilisent leurs propres armes de service. Une balle dans la tête et le compte est réglé. Contactée par nos soins, la cellule de communication de la Dgsn, n'a ni confirmé ni infirmé l'information. Le préposé au téléphone s'est contenté de constater ces écrits de la presse. Et on retombe dans les travers de la communication institutionnelle qui a pourtant fait l'objet d'un séminaire, il y a à peine quelques jours. A l'évidence, la question aurait fait l'objet d'inquiétudes et d'interrogations au sein de la Dgsn dans la mesure où on est loin d'un banal fait divers. Il s'agit bien de mort d'homme avec arme de service! Cependant, les raisons du suicide restent inconnues. Ces drames découlent d'un système dominé par une logique de résultats et une pression individuelle, des problèmes personnels. En finir avec la vie pour fuir une réalité trop dure à supporter, telle est la situation qui l'a emporté les derniers mois, dans ce secteur sensible. Quelques exemples: un policier a retourné son arme de service contre lui et se blessant mortellement, la semaine dernière, dans son propre bureau à la sûreté de Chlef. Il a tiré une balle dans la tête, celui-ci était marié et âgé d'une cinquantaine d'années. Un autre policier a également mis fin a ses jours, dernièrement à Mascara, s'ajoutant ainsi à la liste de policiers qui se sont donnés la mort ces dernières semaines. Selon un quotidien national arabophone, le policier, âgé de 38 ans et père de deux enfants, a utilisé son arme de service pour se donner la mort devant son domicile, situé dans la commune de Oued-El-Abtal,à Mascara. Une autre femme qui travaillait au commissariat de Sidi-Bel-Abbès s'est donnée aussi la mort il y a quelques semaines après avoir tiré sur sa collègue. Pour sa part, la direction générale de Sûreté nationale (Dgsn) continue de parler de problèmes personnels et d'actes isolés. Mais est-ce la seule raison? Quand on sait que ces dernières années les policiers sont sous constante pression ces deux dernières années par une effervescence de la rue algérienne. Les problèmes sociaux ont poussé le peuple à sortir dans la rue pour exprimer sa colère. L'Algérie a connu prés de 10.000 émeutes ces dernières années. Et à chaque fois, c'est la police qui y fait face....