Manille a indiqué hier qu'elle maintiendrait ses Casques bleus sur le plateau du Golan jusqu'au mois d'août au moins, et peut-être plus longtemps si la sécurité est renforcée par l'ONU. «Nous nous sommes engagés à rester au moins jusqu'au 3 août», a déclaré le secrétaire philippin aux Affaires étrangères, Albert del Rosario, lors d'une conférence de presse à Manille. Le chef de la diplomatie étrangère avait indiqué en mai qu'il réfléchissait au retrait des 300 soldats philippins engagés au sein de la Force de l'observation du désengagement sur le Golan (Fnuod), après que 25 d'entre eux eurent été enlevés, au cours de deux incidents séparés, ces derniers mois. Quatre observateurs philippins avaient été enlevés mi-mai sur cette zone-tampon entre Israël et la Syrie alors qu'ils patrouillaient. Ils avaient été libérés quelques jours plus tard. Deux mois avant, 21 soldats philippins avaient été enlevés, puis libérés. La Fnuod, dont les membres sont équipés seulement d'armes de poing défensives, est chargée depuis 1974 de faire respecter un cessez-le-feu sur le plateau du Golan, région du sud-ouest de la Syrie occupée en grande partie par Israël. L'ONU se plaint régulièrement d'incursions de l'armée syrienne et des rebelles dans la zone de séparation sur le Golan. La Fnuod compte un millier de Casques bleus, civils et militaires. Après le départ des troupes canadiennes, japonaises et croates, les principaux contingents étaient autrichien, philippin et indien. Mais les Autrichiens (378 soldats) ont commencé eux aussi à se retirer la semaine dernière et devraient avoir quitter le Golan au cours des prochaines semaines.