L'Algérie a accueilli durant l'année 2003 près de 1.166.287 touristes, selon les chiffres qui nous ont été communiqués par les services du ministère du Tourisme. Soit une augmentation de 18,04% par rapport à l'année précédente où le nombre enregistré avait fait état de 988.060 touristes. Les chiffres de la tutelle parlent aussi d'une augmentation qui serait supérieure même à celle enregistrée en 1990, année citée comme référence du tourisme algérien avec un nombre de 1.136.918 touristes. En 2003, 26,74% du total des entrées aux frontières ont été le fait de touristes étrangers en provenance de différents pays. Un détail qui renseigne, selon le bilan, sur une hausse de 21,41% des touristes étrangers par rapport à 2002 où l'afflux n'avait même pas atteint la barre des 20%. D'après les mêmes données, le mérite de ce «progrès» revient notamment aux campagnes de promotion de l'image du pays menées tambour battant par le président de la République au cours de ses différentes visites à l'étranger. Mais au-delà de l'appréciation officielle, il est permis de s'interroger sur la véracité de ces chiffres sachant par ailleurs que l'Algérie, en terme d'infrastructures touristiques, traîne toujours la patte et ne fait, aucun effort dans l'optique de donner un coup de neuf à ces mêmes structures. Une comparaison avec nos deux voisins, la Tunisie et le Maroc, s'avère, de ce fait, souhaitable pour faire la lumière sur l'état désuet des structures touristiques de notre pays. Pis, sur le plan sécuritaire, la situation s'est quelque peu dégradée à cause de la prise des otages de touristes étrangers en février de l'année dernière par les groupes terroristes du Gspc et les conséquences fâcheuses de cet événement tant sur le plan politique que touristique. Les chiffres du ministère du Tourisme, même s'ils font état d'une augmentation sensible à propos de l'afflux touristique en direction de l'Algérie, restent, néanmoins, discutables et interpellent les autorités chargées de la gestion touristique à apporter des éclaircissements à ce propos.