Après l'angoisse de la feuille blanche, voilà la peur du résultat Malgré l'échec, l'espoir est encore permis pour certains élèves qui peuvent accéder au lycée grâce à la moyenne d'admission qui comptabilise les notes obtenues durant l'année et la moyenne du BEM. Stress, anxiété, angoisse, déprime et même dépression. C'est l'état d'esprit dans lequel se sont retrouvés, samedi, les candidats au BEM et leurs parents. En effet, les résultats sont tombés en ce dernier week-end de juin. Dès la matinée, la rumeur sur la publication des résultats sur Internet s'est propagée comme une traînée de poudre. «Les résultats du BEM ont été publiés sur le Net», était la phrase fatidique qui se répétait à tout bout de champ. L'anxiété a alors pris une autre tournure pour se transformer en désarroi. «Qui a le site de l'Onec?», demandaient désespéramment les candidats. La saturation du site internet de l'Office national des examens et concours (Onec) n'a pas arrangé les choses. «Pourquoi le site ne veut-il pas s'ouvrir?», faisait également partie des interrogations de ces jeunes candidats au bord de la crise de nerfs. Même les réseaux sociaux sur lesquels s'est répercutée l'angoisse des futurs lycéens dans l'attente de leurs résultats du BEM n'ont pas été épargnés. Les sites faisaient tous référence à ces résultats que l'on pouvait consulter. La confusion était de mise puisque ces résultats devaient, en principe, être communiqués demain (mardi). Mais le ministère de l'Education nationale a avancé leur publication de 4 jours! Soudain, après la confusion et le stress, place à la jubilation! Les premiers résultats tombent. L'angoisse fait place aux cris de joie accompagnés par des assourdissants youyous. Les «je l'ai eu, mon fils l'a eu, ma fille l'a eu...» étaient plus nombreux que les «il ou elle ne l'a malheureusement pas eu». La tendance s'est confirmée le lendemain (hier) lorsque les résultats officiels ont été affichés dans les collèges. Les jeunes qui avait vu les résultats la veille sur Internet, sont venus seuls, avec des camarades ou accompagnés de leurs parents pour la confirmation. Les visages souriants étaient plus nombreux que les vissages crispés. Comme au collège El Khensa de Hussein Dey qui a vu. Soit un taux de réussite de 64%. Néanmoins, l'espoir est encore permis même pour certains élèves qui ont échoué. «Je n'ai pas eu mon BEM, mais je pense passer au Lycée grâce à la moyenne que j'ai obtenue pendant l'année», fait savoir Habib, un jeune dont cet espoir avait réussi à estomper le choc de l'échec. Les modalités de réussite à cet examen qui conclut la phase «fondamentale» du cursus scolaire, permettent de passer au lycée même si on n'obtient pas le BEM. Il y a, en effet, deux possibilités. La première est d'avoir son examen du BEM avec une moyenne égale ou supérieure à 10/20. Les candidats sont admis d'office sans prendre en compte les notes obtenues au cours de l'année, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. La deuxième possibilité concerne ceux qui n'ont pas obtenu le minimum de 10/20 à l'examen du BEM, ils auront la chance de passer s'ils obtiennent une moyenne d'admission égale ou supérieure à 10/20. Celle-ci est calculée comme suit: moyenne obtenue à l'examen + moyenne annuelle du contrôle continu (moyenne des trois trimestres de l'année) le tout divisé par deux. «Ce sont ces calculs qui ont retardé la publication du taux officiel des résultats», nous confie une source au ministère de l'Education nationale. Selon la même source, le ministère veut comptabiliser le tout dans un seul taux. Une façon de le gonfler? Des rumeurs avaient laissé entendre que le taux de réussite au brevet ne dépasserait pas les 37%. Chose qu'a vite démentie le ministre de l'Education nationale Abdelatif Baba Ahmed qui les avait qualifiées de «pure spéculation». En tout cas, d'après notre source, ce taux de réussite dépasserait largement les 50%. Concernant le tiercé gagnant de ce BEM dans sa cuvée 2013, notre source révèle que c'est Jijel, Souk Ahras et bien sûr Tizi Ouzou qui caracolent en tête. Une confirmation pour la ville des Genêts qui, chaque année, est parmi les «bons élèves» des trois examens nationaux. Pour les «derniers de la classe», ce serait (encore) Djelfa qui fermerait la marge. La même source nous a fait savoir que la tendance «féminine» de cet examen se confirme. «Le taux de réussite chez les filles est plus important que chez les garçons», souligne-t-elle. Félicitations donc à ces jeunes qui vont passer à une nouvelle étape de leur vie, le lycée. Bravo les jeunes et bonne continuation pour la suite de votre parcours scolaire...