Le grand Ali Amrane Le public béjaoui a eu droit dans la soirée inaugurale du dimanche dernier à une magnifique prestation du jeune chanteur Ali Amrane. Béjaïa, l'ex-capitale des Hammadite vit depuis dimanche soir dernier au rythme de la chanson et de la musique kabyles. Une semaine, riche et variée avec l'ouverture de la 6e édition du festival culturel local de la chanson et musique kabyles qui a permis à des centaines de familles de renouer avec les sorties nocturnes synonymes de détente et de distraction. L'ouverture de cette nouvelle édition fut tout simplement grandiose. Une ouverture à la hauteur de l'attente du public kabyle en général et béjaoui en particulier après la traditionnelle cérémonie protocolaire la manifestation s'est ébranlée officiellement par la fameuse chanson de Hadj M'hamed El Anka, El hamdou lillah mabkech listi'âmar fibladna traduite en kabyle par le grand maître Kamel Hamadi. Une chanson de haute gamme, intitulée «Anehmed Arrezak» interprétée parfaitement par une chorale locale. Quant à la soirée inaugurale, elle fut tout simplement explosive, avec un Ali Amrane époustouflant. Il a subjugué son public béjaoui. En effet, l'esplanade de la Maison de la culture qui s'est avérée trop exiguë pour la circonstance, a vibré sur les airs pop et folk de l'étoile montante de la chanson kabyle ou tout simplement la nouvelle star kabyle. Accompagné par un groupe de jeunes rockers venus tous de France, Ali Amrane a fait un tabac en portant la barre très haute grâce à son très beau et varié répertoire, notamment Houria, Tilufa, Travail en noir et mariage blanc, Aklalass,... entre autres, Rencontré peu avant le début de son spectacle, Ali Amrane dira que «c'est toujours avec plaisir que je réponds favorable à ce genre de festival. Je suis très content d'être présent et surtout très honoré d'animer la soirée inaugurale de cette 6e édition. Mes remerciements vont droit aux organisateurs qui oeuvrent pour la promotion de la chanson et de la musique kabyles». Avec sa guitare acoustique à la main, Ali Amrane ou le Marc Offler kabyle, avec son genre folk-rock, devant quelques milliers de spectateurs, la star montante a prouvé, une fois de plus, toute sa classe sur scène. Il enregistre ainsi, une évolution croissante de sa popularité. Auteur compositeur interprète, Ali Amrane a bien su négocier sa place dans le paysage de la chanson algérienne en général et kabyle en particulier. Il a su offrir à son public, en l'espace d'une soirée, un mélange de ses anciennes chansons et plusieurs titres de son dernier album sorti récemment. Devant un public excité suite à une pause imposée pour entendre l'appel à la prière, en maître de scène avec une présence remarquable et une belle voix, Ali Amrane a su imposé durant son retour sur scène, avec la célèbre chanson, Aklalas, un silence cathédral sur l'esplanade de la Maison de la culture. Mme Gaoua Salima, commissaire du festival «Que la fête commence» «Cette manifestation nous l'avions préparée depuis la clôture de la précédente édition. Grâce à l'abnégation de toute une équipe sous la direction du grand maître Kamel Hamadi, nous avons pu concocter un programme à la hauteur de l'événement. Dieu merci que tout se passe bien dans cette première journée inaugurale. Tous les ingrédients sont réunis pour réussir un grand festival. Que la fête commence à la grande joie des familles béjaoui et des heureux hôtes de la ville de Yemma Gouraya». Kamel Hamadi, parrain du festival et président du jury «Nous avons assisté à une très bonne ouverture de la 6ème édition du festival culturel local de la chanson et de la musique kabyles. Je suis content d'avoir pu traduire comme il se doit l'oeuvre du grand maître El Hadj M'hamed El Anka en Kabyle. Une chanson qui est un hymne du nationalisme algérien. Je l'ai intitulée «Anehmed Arezak, nous remercions le Bon Dieu...». Elle a eu un très bon écho. Pour ce festival j'espère qu'il sera à la hauteur des attentes de la population et des jeunes chanteurs. Pourvu que ça dure. Je souhaite bonne chance à tous les participants.»