Les réseaux de soutien continuent à tomber comme autant de châteaux de cartes. Huit personnes ont été écrouées, samedi, à Boumerdès, pour aide et assistance à un groupe de terroristes et non-dénonciation de criminels, a-t-on appris de source sécuritaire sûre. Deux autres personnes qui ont comparu le même jour devant le procureur de la République près le tribunal de Boumerdès, ont été remises en liberté provisoire. Ces arrestations menées par la section de recherches du groupement de gendarmerie de Boumerdès ont été le résultat des investigations déclenchées au lendemain de la mort, dans une embuscade à la forêt Chouiche de Zemmouri, d'un terroriste dans la poche duquel a été trouvée une liste de noms. Vraisemblablement, il s'agissait de noms de «remmala», ces pilleurs de sable qui activent sur la côte-est de la région de Boumerdès, et qui étendent leur activité jusqu'à Dellys. Le terroriste abattu, selon les premières constatations de la section de recherches du groupement de gendarmerie de Boumerdès, était la jonction entre les éléments actifs aux maquis et les financiers du Gspc, lesquels bénéficiaient de l'appui, de l'aide et des facilités accordées (rouler la nuit, emprunter des chemins dangereux, etc.). En contrepartie, ces «remmala» payaient rubis sur l'ongle l'impôt et s'acquittaient périodiquement auprès de l'agent du Gspc dûment mandaté pour cette mission auprès des pilleurs de sable, selon une stratégie de financement très élaborée et consignée dans la «charte» (sorte de règlement intérieur et de mode de fonctionnement) du Gspc de Hassan Hattab. Par ailleurs, un autre réseau de soutien au terrorisme composé de trois individus a été démantelé ces derniers jours dans la ville de Tizi Ouzou apprend-on de sources sécuritaires. Parmi ces trois individus arrêtés, figure le nommé B.Zoubiri frère de «l'émir» Kamel Zoubiri, abattu par les services de sécurité le 25 décembre 2001 à la haute-ville de Tizi Ouzou. Le démantèlement de ce réseau a été rendu possible grâce aux aveux d'un terroriste originaire d'Alger arrêté par la Bmpj de Tizi Ouzou il y a une semaine à Souk El Thenine (20 km au sud du chef-lieu de la wilaya). Présentés, hier, devant le procureur de la République près la cour de Tizi Ouzou, les trois mis en cause, interpellés en possession de pièces compromettantes, ont été placés sous mandat de dépôt.