L'Algérie n'a jamais dépassé la 1810e position. Défaut de sa connexion Internet. Comme à chaque fois, l'Université algérienne se dégrade de plus en plus. En effet, le fameux classement mondial des universités, Webometrics Ranking, a classé cette année, dans sa 17e édition, l'Université Mentouri de Constantine, meilleure université algérienne, à la 2168e place sur plus de 5 000 universités touchées par le classement au niveau mondial. Parmi les université arabes, l'algérienne, occupe la 26e rang et la 25e position au niveau du continent africain. Basé sur la visibilité des sites web des universités comme critère principal du classement des établissements d'enseignement supérieur, ce classement fournit une analyse quantitative sur la présence des universités et des centres de recherche sur la Toile, et surtout les publications scientifiques en open access. Dans sa réaction, le premier responsable du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a déclaré, de Mascara, que ce genre de classement n'est pas crédible puisqu'il ne reflète pas le niveau réel des universités algériennes. «Il se base souvent sur l'utilisation et l'accès à l'Internet et non pas sur les efforts déployés par l'Etat concernant la réalisation d'infrastructures ou l'amélioration de l'encadrement pédagogique», a-t-il expliqué. Harraoubia s'est contenté de rappeler les réalisations de son département en termes d'infrastructures depuis 1999 tout en soulignant l'intérêt qu'accorde le ministère au raccordement des universités à l'Internet. Se basant sur le nombre d'enseignants qui a atteint les 13.000, le ministre a affirmé que «l'Algérie a réalisé, depuis 1999, trois fois plus que ce qui a été réalisé avant». Il a également rappelé les mécanismes de développement du secteur dont le programme national de prise en charge des meilleurs étudiants, le programme d'enseignants de l'enseignement supérieur, outre la création d'une cellule dans chaque université qui s'intéresse à la qualité. Certes, l'infrastructure est très importante, mais il n'est plus temps d'en parler en 2013 caractérisée par les études en line comme une nouvelle tendance dans l'enseignement supérieur. Ce fait renseigne que nos responsables ne sont pas à jour des avancées prenant place dans le monde. Le même responsable a tenu les mêmes paroles de l'an dernier où il avait justifié le résultat du classement Shanghai auxquelles les meilleures universités algériennes avaient occupé la traîne par le fait qu'on ne soit pas connecté à l'Internet. Un an après, le même problème se pose et la réponse s'impose: pas de connexion à l'Internet. On s'interroge aussi: pourquoi on n'est pas encore connecté? Qui empêche les universités algériennes de se faire plus visibles sur la Toile en pleine ère de développement technologique? On parle souvent de la modernisation du secteur de l'enseignement supérieur en imposant le système LMD sans prendre en compte les nouveaux moyens pédagogiques nécessaires. Par ailleurs, il faut reconnaître que la production scientifique en Algérie, est en état de stagnation. Tout reste théorique en l'absence de matériels ou plutôt de la volonté. La majorité des communications scientifiques ne dépassent pas le copier-coller de la matière à partir des revues électroniques disponibles grâce à l'accès libre.